En Afrique, les défenseurs des droits humains connaissent de nombreux défis dans l’exercice de leurs fonctions. Amnesty International veut donner à ces acteurs des compétences dans le droit international pour faciliter leurs activités.
Amnesty International a lancé un appel à candidatures pour la bourse Gaëtan Mootoo, un programme qui soutient la formation des jeunes défenseurs des droits humains originaires d’Afrique de l’Ouest et du Centre francophones, notamment du Bénin, du Burkina Faso, du Cameroun, de la Côte d’Ivoire, du Congo, du Gabon, de la Guinée, du Mali, de la Mauritanie, du Niger, de la République centrafricaine, du Sénégal, du Tchad et du Togo.
Les candidats doivent être impliqués dans des activités consacrées à la défense des droits de l’homme dans leur communauté. Ils doivent aussi être âgés de moins de 35 ans et avoir un niveau d’études supérieure et une bonne maîtrise de la langue anglaise.
La bourse financera un programme d’études de quatre semaines permettant de participer aux sessions de formation en droit international des droits de l’homme et droit international pénal et humanitaire. Les formations qui se tiendront en juillet 2023 à l’Institut René Cassin à Strasbourg, en France.
Elle financera également des visites dans des institutions basées en Afrique ou en Europe telles que la Cour pénale internationale, la Cour africaine des droits de l’homme, les bureaux d’Amnesty International et d’autres instances et organisations multilatérales de défense des droits de l’homme.
Les frais de voyage, l’hébergement, les demandes de visa, ainsi que le per diem seront aussi pris en charge par la bourse.
Ce programme de bourse rend hommage à Gaëtan Mootoo, chercheur de l’organisation, engagé dans le travail avec les défenseurs des droits humains de toute l’Afrique de l’Ouest et du Centre francophone, décédé en 2018 après plus de trente ans passés au sein d’Amnesty International. Il souhaite renforcer l’action des organisations de protection des droits humains en Afrique, qui ont souvent du mal à mener leurs activités, du fait de l’intolérance à laquelle font face les défenseurs des droits de l’homme sur le continent.
La date limite des candidatures est fixée au dimanche 28 février.