Doter la Guinée d’une nouvelle constitution, c’est l’une des priorités des autorités de la transition. Depuis les premières heures du CNRD, les débats sur la refondation de l’État, alimentent se discutent partout. S’inscrivant dans cette logique, le Conseil National de la Transition a ouvert ce mardi, 21 février 2023 le Symposium sur le Constitutionnalisme en Réplique de Guinée. C’est le Colonel Mamadi Doumbouya, qui a présidé cette cérémonie sur les travaux de la nouvelle constitution en présence de plusieurs personnalités guinéennes et étrangères.
Dans son discours de présentation, Dr Dansa Kourouma fait savoir que :
«Le Symposium dont nous ouvrons les travaux, constitue une étape pour chaque Conseiller National, de se livrer à une introspection profonde, lui permettant d’apprécier son arrimage à l’esprit et à tout le contenu de notre mission républicaine, conformément aux dispositions de la charte de la transition».
Le président du CNT a ensuite rappelé brièvement l’expérience des transitions que notre pays a connues depuis son indépendance qui n’ont pas honoré la Guinée selon lui.
«La longue expérience d’exercice de la souveraineté de notre pays, révèle que la pratique institutionnelle était fortement érodée par des dysfonctionnements majeurs, à la limite de la déliquescence de l’Etat, qui ont engendré cycliquement des ruptures de l’ordre constitutionnel, en avril 1984, décembre 2008 et septembre 2021. Trois ruptures avec des motivations variées et des justifications légitimes les unes des autres. Mais la plus récente, celle de septembre 2021 a eu la particularité d’arrêter un désordre institutionnel et administratif sans précédent et surtout le mérite de restaurer au peuple guinéen sa liberté, sa dignité et retrouver l’espoir volatilisé après le forcing constitutionnel de 2020. Ces épreuves et épisodes de violations, de violences et répressions ont profondément blessé, abusé, humilié et surtout déçu les Guinéens», déclare l’ancien président du CNOCSG.
Dans sa prise de parole, le Président Mamadi Doumbouya, s’est engagé à doter la Guinée d’une constitution adaptée aux besoins du peuple
«Nous l’avons dit le 05 septembre, que nous allons écrire une constitution, et la constitution ne sera pas écrite par une seule personne encore moins sous les yeux d’un parti politique ou une personne politique. Le CNT, bien sûr l’écrira, mais c’est le peuple de Guinée dans son entièreté qui adoptera la constitution par les urnes. Et ça, pour nous, c’est clair. Nous allons écrire une constitution qui résistera autant et qui pourra être utile à nos enfants. Donc pour moi, il est nécessaire de prendre toutes les questions qui se posent et de trouver la solution adéquate qui pourra être une solution à la guinéenne de Boulbinet jusqu’à Yomou. Je demande qu’il faudra réfléchir sincèrement et le faire entre nous et Dieu», a exhorté le Président de la transition.
La rédaction de guineesouverain.com