En effet, en évoquant les conditions des noirs dans une Amérique ou le raciste sévissait, il a prodigué des conseils pour la génération future à ne pas refaire les mêmes erreurs comme eux ils l’on vécut.
J’ai voulu à travers cette tribune m’inspirer de Tupac pour décortiquer un peu mes mots sur les maux dont souffre la société guinéenne. J’évoquerais tout simplement quelques versets de cette chanson dont les paroles décriraient la réalité guinéenne. Ainsi, seuls quelques passages seront cités. Il ne s’agit pas d’un plagiat, mais du contenu du titre de la chanson que nous avons repris. Précisons que l’auteur de la chanson est bien Tupac Shakur. C’est ainsi que nous les avons écrits en italiques et en gras pour les différencier de nos arguments.
Lisons Tupac Shakur.
Il DIT
Je ne vois aucun changement quand je me lève le matin.
Et que je me demande si la vie vaut d’être vécue, dois je me tirer une balle ?
Ces mots résument la pensée de millions de guinéens qui ne savent plus sur qui compter pour les faire sortir de cette difficulté dans laquelle ils vivent. Les choses deviennent de plus en plus dures. Les autorités sont coupées des réalités que vit la population guinéenne. Il y a le désespoir total qui s’est installé pour une majorité des guinéens. Aucun espoir à l’horizon. C’est soit quitté le pays où se suicider.
J’en ai marre d’être pauvre et pire encore d’être noir.
La pauvreté a atteint son paroxysme. Plus de 80% des guinéens vivent sous le seuil de pauvreté. Seule une minorité profite des richesses du pays, laissant le grand nombre dans la pauvreté. Ce qui peut pousser certaines personnes à renier même le pays. En se disant pourquoi être guinéen.
J’aurais dû naître dans un autre pays riche ou on trouve de l’emploi et des salaires décents.
Mon estomac me fait mal donc je cherche un porte-monnaie à arracher
Des jeunes se sont transformés en pickpocket dans les rues du pays à la recherche des gains faciles. Les vols ont atteint un niveau critique. C’est des braquages par-ci par-là. L’insécurité est grandissante.
Appuyer sur la gâchette, tuer un noir (disons les manifestants comme exemple), c’est un héros
Les tueries au cours des manifestations en sont des exemples. On ’est dans un État où la vie humaine est banalisée.
Donner le crack aux enfants tout le monde s’en fout
La drogue kush ou zombie fait du ravage. Les autres drogues dures sont consommées partout.
Et la jeunesse est laissée avec ce fléau qui fait des centaines des ravages.
Les mêmes conseils de Tupac Shakur sont transposables à la situation guinéenne
Il DIT
Si nous ne partageons pas
Nous devons commencer à faire des changements
Apprends à me voir comme un frère
Plutôt que de penser que nous sommes de lointains étrangers
Et c’est ainsi que ça doit être
La haine mal placée cause des problèmes raciaux (entre les ethnies)
C’est le moment de nous soigner
Nous devons faire un changement
C’est le moment pour nous en tant que peuple (de Guinée) de faire des changements
Changeons notre manière de vivre
Changeons notre manière de nous comporter Les uns envers les autres
Tu vois, l’ancienne manière ne fonctionnait pas
Donc c’est à nous
De faire ce qu’il faut faire, pour survivre !
Par Dr Sadou DIALLO
Docteur en Droit public et Consultant en droits de l’Homme