Les citoyens de Comoya relevant de la commune rurale de Damakania (Kindia) ont envahi les rues ce lundi, 02 décembre 2024. Pour cause, ils protestent contre la nomination du nouveau président de district.
Selon nos sources, les habitants de Comoya disent qu’ils n’accepteraient pas celui choisit par les autorités car ce dernier ne connaît pas la localité. Ils sollicitent un dirigeant qui vient de leur localité.Avec pancartes sur lesquelles on pouvait lire les slogans Allou “arretez”, “gouverneur, tu ne connais pas Komoya”, ces protestataires ne semblent pas reculer.
Très remontée, Mamaïssata Sylla, une manifestantes et résidante à Comoya, explique.«Nous sommes sortis aujourd’hui à cause de cette affaire de président de district. Celui qu’on a nommé, nous ne le connaissons pas. Moi, je vis ici depuis toujours, mais je ne l’ai jamais vu. Nous voulons que Monsieur Sylla soit notre président, car il répond à nos attentes et nous le connaissons bien», insiste t-elle.
Dénonçant les manquements dans ce choix, Daouda Bangoura, président de la jeunesse de Comoya et sa suite rejettent en bloc, la décision de la hiérarchie et sollicitent l’implication du général Doumbouya.
«La population est en colère, ce matin. Nous avons porté des t-shirts rouges et des étoffes pour exprimer notre désaccord. En plus, nous ne connaissons pas le chef de district qui a été choisi. Moi, j’ai 46 ans, je vis ici, et je ne l’ai jamais vu. La population a désigné Sekou Sylla pour ce poste, car il est de chez nous. Nous demandons au Général Mamadi Doumbouya de respecter notre choix. Les règles établies pour cette nomination n’ont pas été respectées», déplore M. Bangoura.
Rencontré dans la foulée, Sékou Comoya Sylla, sollicité par les populations de Comoya, est favorable à la demande des citoyens.«Ce matin, la population m’a réclamé comme chef de district parce que la nomination a été faite clandestinement, sans consulter les citoyens. Celui qui a été nommé, personne ne le connaît ici. Les gens veulent quelqu’un qui est né à Comoya et qui y réside. J’ai accepté leur demande, car c’est ma localité», a martelé Sékou Comoya.
Il faut rappeler que les autorités de Kindia n’ont jusque-là pris aucune décision face à la demande des citoyens de Comoya. Chaque Camp pour le moment reste droit dans ses bottes.
Saliou Benjamin Camara Guineesouverain.com
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