Prévu du 12 au 16 novembre 2024, le Festival du Jazz et Co a démarré ce mercredi au Centre Culturel Franco Guinéen (CCFG). En présence des autorités et acteurs culturels du pays, des artistes venus des États-Unis d’Amérique, de l’Allemagne, mais aussi de quelques représentants du corps diplomatique accrédité en Guinée, cette 16ème édition se tient autour du thème: “Jazz et Jeunesse de demain”.
Une manière selon les organisateurs de transmettre le patrimoine culturel à la jeunesse en vue d’assurer la relève et également, encourager les artistes guinéens à jouer des spectacles lives.
Alfred Oulémou, Directeur du Festival du Jazz, revient sur l’historique de cette forme d’art avant de décliner les objectifs de ce rendez-vous culturel.
«La musique Jazz est une musique qui est née dans la douleur. C’est une musique d’expression de douleur comme le disait tout à l’heure le présentateur.
Quand il y a eu l’envoi de nos aïeux ou arrières aïeux vers les États-Unis d’Amérique, ils travaillaient dans les champs de canne à sucre, on les frappait, il y avait vraiment la véritable traite négrière, et ils ne pouvaient pas s’opposer donc aux maîtres.
Et, la seule façon d’extérioriser leurs colères, c’était de chanter, et donc ils se sont retrouvés groupe à groupe. C’est devenu des gospels, le Jazz et nous avons aujourd’hui tellement de transfuse de cette musique, cette musique s’est modernisée et vous avez maintenant tout genre de musique à travers le Jazz. L’objectif principal, quand nous lançions ce festival à l’époque en Guinée, les artistes ne jouaient pas trop en live. Et moi, j’aime la musique.
C’est quand il y a eu l’expression live. Et, donc nous voulons amener les artistes guinéens à jouer en live, c’est ce qu’on peut vendre. Quand vous voyez aujourd’hui les autres artistes à travers le monde, quand partout ils font du live, ils font le carton plein. Mais nos artistes, ils ne jouent que sur des boîtes à ride… Donc nous, notre objectif, c’est d’amener les artistes à s’inscrire dans des spectacles vivants, l’acoustique», a-t-il exprimé.
Parlant des innovations par rapport aux éditions précédentes M, Oulémou explique: «La particularité de cette 16ème édition, c’est la participation des enfants de 5 ans à 15 ans et plus.
Cette année, nous avons dédié cette édition aux enfants parce que notre objectif, c’est de construire un nouveau public pour ce festival.
Une autre particularité est que nous avons commencé le festival à 14h pour permettre aux enfants de vite rentrer à la maison. Ils ont découvert d’abord l’histoire à travers ce festival, et aujourd’hui nous sommes en train de faire un autre pas par rapport à ce festival. »
Au nom du ministre de la Culture, Moussa Moïse Sylla, Nènè Satourou Diawara, conseillère en charge des questions de Culture au ministère de la Culture, du Tourisme et de l’Artissanat, attache un prix à la valorisation des cultures du pays.
«Il est important que nous leur transmettons notre patrimoine culturel. Il est important que les enfants connaissent l’histoire de notre pays, africaine, des Hommes noirs qui ont traversé la mer pour aller de l’autre côté. Il ne faut pas qu’on oublie notre origine quel que soit l’endroit où on est, il faut qu’on puisse transmettre nos origines aux enfants, notre histoire pour qu’ils sachent où ils vont, pour qu’ils puissent bien s’en sortir dans la vie. Donc, nous sommes très heureux en tant ministère de la Culture de soutenir cet événement qui transmet le patrimoine culturel à nos, à notre avenir de demain», se réjouit-elle.
Présente à cet événement en qualité de marraine, Djenè Deen Kouyaté, sollicite la pérennisation et l’accompagnement de cette initiative: «En tant que nouvelle marraine de ce Festival de Jazz qui met totalement en exergue le sens même de la musique, tout ce que ça peut porter comme message.
Ça été un grand honneur pour moi de répondre à cet appel au compte de la jeunesse. Parce que c’est un festival qui a mis à profit pour promouvoir la place de la jeunesse au compte du Jazz.
Je tiens donc à féliciter cette initiative du grand frère Alfred, et donc j’espère qu’elle sera pérenne et que les accompagnements seront énormes pour faciliter cette mise en œuvre pour le bien de tous, de la jeunesse parce qu’il faut quand-même partager les expériences, passer la main à la jeunesse et ça commence à la base.
La musique c’est un outil d’éducation de la jeunesse», a laissé entendre Djenè Deen Kouyaté, marraine du 16ème festival du Jazz.
Tous mobilisés dans la salle de spectacle du Centre Culturel Franco Guinéen (CCFG), les jeunes élèves ont réaffirmé leur satisfaction au contenu de l’événement qui est riche en histoire et en Éducation.
Saliou Benjamin Camara pour Guineesouverain.com
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