Pour réclamer leur reclassement, le paiement de leurs primes de transport et le respect du décret du Président Mamadi Doumbouya en leur octroyant des primes supplémentaires, des enseignants chercheurs engagés dans les institutions d’enseignement supérieur non reclassés, ont pris d’assaut ce jeudi 16 janvier 2025, la devanture de leur ministère.
Fortement mobilisés, ces manifestants étaient tous munis des banderoles sur lesquelles étaient mentionnés des slogans comme “A bas l’injustice, à bas l’exploitation intellectuelle”, “selon le CNRD, la justice doit être la boussole”, “rétablissez les enseignants-chercheurs retirés de la liste dans leurs droits”.
Très agacé par cette situation, Thierno Sadou Diallo 1er secrétaire général adjoint de l’Union syndicale des enseignants chercheurs et chercheuses de Guinée, décline le bien fondé de cette fronde.«Nous avons appelé nos collègues, des enseignants chercheurs et chercheuses non reclassés dans les institutions d’enseignement supérieur à nous mobiliser aujourd’hui devant le département pour faire entendre notre voix devant nos autorités. Ça fait plusieurs mois comme ça, nous nous trouvons dans une situation très précaire par rapport à notre condition de vie et à nos conditions de travailler dans les différentes institutions d’enseignement supérieures. Donc c’est pourquoi aujourd’hui nous sommes là. Nous demandons à tous nos collègues de venir ici aujourd’hui pour réclamer nos droits pour demander aux autorités là de nous rétablir dans nos droits cette fois-ci. Ça fait plusieurs mois qu’il y a pas eu de solution. Comme on sait que le silence est complice de l’oppression et de l’injustice, donc on veut mettre terme à ce silence là», explique t-il.
Poursuivant son intervention, M. Sadou Diallo a laissé entendre: «Ils disent qu’ils ne peuvent pas nous reclasser, qu’ils respectent toujours l’arrêté de 2019. Mais vu que dans le statut particulier, il y a des primes qui sont octroyés à tous les enseignants chercheurs. C’est seulement les primes de grade qu’on ne peut pas réclamer pour le moment. On réclame alors les autres primes, primes liées au transport, primes de craie primes de logement, primes de préparation… S’ils disent qu’ils ne peuvent pas nous reclasser pour le moment qu’ils nous octroient au moins les autres primes là. C’est ce que nous réclamons maintenant», a-t-il fait savoir.
Si rien n’est fait par les autorités éducatives dans un bref délai pour désamorcer la crise, l’Union syndicale des Enseignants chercheurs et chercheuses de Guinée, passera à la vitesse supérieure jusqu’à la satisfaction des besoins exprimées. «S’il n’y aura pas de suite favorable, on reviendra encore, comme je le disais, le silence est complice de l’impression et l’injustice donc on met terme à ce silence là. Donc on va toujours continuer à faire entendre nos voix devant le département là. On va même arrêter de donner des cours on va continuer à venir ici régulièrement», a annoncé Thierno Sadou Diallo, 1er SG USECCG.
Saliou Benjamin Camara pour Guineesouverain.com
622 32 82 84
Abonnez-vous à notre chaine
