Le Ministre de la Justice et des Droits de l’Homme, a présidé ce mardi, 10 décembre 2024, l’ouverture de l’atelier de renforcement des capacités des magistrats et officiers de police judiciaire guinéens en matière de droit pénal international « Plateforme Régionale de Formation sur les Crimes d’Atrocité (REACT) « à Conakry.
En partenariat avec l’Institut International de Syracuse pour la Justice Pénale et les Droits de l’Homme, ces travaux vont permettre aux participants d’avoir une large connaissance sur les notions des crimes d’atrocité, les enquêtes et poursuites, mais la coopération internationale, formation sur les méthodologies et outils nécessaires pour mener des enquêtes approfondies et respectueuses des droits humains. Le rôle du procureur dans les crimes d’atrocité : éclairage sur les stratégies de poursuite et la protection des victimes et des témoins ; Coopération internationale : analyse des outils et mécanismes pour une collaboration efficace entre États et institutions internationales ; entre autres. Présent à cette rencontre, Luc Briard, Ambassadeur de France en Guinée, a salué les avancées progressives de la Guinée en matière de la justice, comme en témoigne la tenue du procès du 28 septembre 2009. Il a également a déclaré que le pays doit saisir cette opportunité afin de garantir davantage son appareil judiciaire.« Cette leçon doit être retenue dans le monde entier, car elle démontre votre capacité et surtout le message que vous adressez aux acteurs nationaux et internationaux en matière de lutte contre l’impunité. On ne pourra plus faire les mêmes choses aujourd’hui en Guinée qu’avant, grâce à cette décision majeure des magistrats. Cette formation arrive à point nommé pour saisir la spécificité guinéenne et échanger avec nos collègues centrafricains et internationaux », dit-il.
Conscient des défis auxquels son département fait face, le garde des sceaux, Yaya Kaïraba Kaba a dans son allocution d’ouverture, rappelé les atouts de ces trois jours d’échanges (10 au 12). C’est pourquoi il se projette dans les projets futurs REACT.« Le projet REACT vise, rappelons-le, à renforcer les capacités d’enquête et de poursuite des crimes internationaux les plus graves, en fournissant une assistance technique complète et durable aux États concernés.L’objectif à long terme du projet REACT est de créer une plateforme de formation régionale en proposant une approche pratique, avec des formations initiales et continues pour les magistrats, notamment ceux de siège et du parquet, à partir d’analyses de situations concrètes. Il s’agit aussi de former des formateurs. Atteindre cet objectif est indispensable, car la démocratie ne se décrète pas, elle se construit chaque jour. Une démocratie véritable et solide repose sur une institution judiciaire forte, dotée de moyens adaptés à ses missions et de ressources humaines bien formées. Tel est notre objectif. Une démocratie solide est le seul gage de développement économique, social et de sécurité pour les personnes, les biens et les investissements. Or, en Guinée, si un dispositif de formation initiale est bien mis en œuvre pour les magistrats et greffiers, nous déplorons que le dispositif de formation continue et de spécialisation ne soit pas encore à la hauteur, faute de moyens financiers. Nous espérons des lendemains meilleurs », affirme t-il.
Et, de renchérir :« En attendant, nous collaborons étroitement avec nos partenaires techniques et financiers, comme la coopération française, qui finance, via Expertise France, l’Institut Syracuse, afin de mettre en œuvre des formations conformes à nos besoins », a mentionné, Yaya Kaïraba Kaba, ministre de la Justice et des Droits de l’Homme, Garde des Sceaux.
Saliou Benjamin Camara pour Guineesouverain.com
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