Conduire un engin de transport en commun ou destiné à la livraison des marchandises, est un métier principalement réservé aux hommes. Mais Adama Bah, brise ce tabou. Évoluant à la gare routière de Kindia, cette jeune femme a porté un manteau d’une “lionne” pour subvenir à ses besoins.
De Télémélé à la cité des agrumes, Adama Bah a opté pour la conduite d’une moto tricycle depuis près de 10 ans.
« Celà fait comme ça cinq, six voire sept ans depuis que je conduis. J’ai commencé ça à Télémélé chez nous. Après, je suis venu ici (Kindia). Je suis là, quand les clients m’appellent, je prends la marchandise au magasin, après je distribue », a-t-elle expliqué.
Entre moquerie et stigmatisation, Adama Bah, est restée focus sur son objectif: « Il y a d’autres qui me demandent pourquoi tu fais ça. C’est le travail des hommes. Je leur dis, même si ce sont des hommes qui font ça, les femmes aussi peuvent le faire », nous confie-t-elle.
Dans son quotidien, notre interlocutrice fait face à d’énormes soucis, mais y elle tient: « Il y a beaucoup de difficultés quand même. Comme aujourd’hui par exemple, je suis seule sur la moto, les autres ne sont pas venus. Parfois, c’est moi qui charge, c’est moi qui décharge. Avec la circulation encore, il y a beaucoup de difficultés. Les clients aussi, c’est difficile, mais tout ça là, on peut gérer », a-t-elle rassuré.
A son actif aujourd’hui des filles apprenties, Adama exhorte la gente féminine à se battre pour son épanouissement: « Quand même, j’encourage toutes les filles de prendre du sérieux, de faire quelque chose pour avoir un peu pour ne pas compter sur des gens, de ne pas rester comme ça », invite t-elle.
Disposant d’un vieux engin comme seule source de revenu, Adama Bah sollicite de l’aide en vue d’avoir une nouvelle moto tricycle pour ne pas être à la merci des gens: « Ma moto est vieille, j’ai besoin aujourd’hui d’une nouvelle moto », a-t-elle lancé lors d’un entretien accordé à la rédaction de guineesouverain.com
Saliou Benjamin Camara pour Guineesouverain.com
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