La Coalition politique pour la Rupture (CPR) était ce mardi, 06 juin 2023 devant les hommes de médias à la maison commune des journalistes sise à la minière. Ce, après le dépôt du document de sa proposition sur la future constitution. La CPR a jugé nécessaire de débriefer le contenu de sa proposition.
«Nous devons opérer une rupture historique avec les constitutions de façade aujourd’hui pour être en phase avec les réalités de notre pays. Nous avons besoin des institutions fortes, résiliantes et capable de préserver la Guinée des dérives politiques, ethniques, religieuses et d’offrir aux Guinéens un développement tant rêvé», souligne Dr Faya Milimouno, président.
Le président du Bloc libéral revient sur quelques propositions.
«Nous avons pensé qu’il faut diminuer le nombre d’institutions républicaines qu’on crée. Faisons en sorte que le président de la République soit élu avec un vice-président, capable d’assumer les pleins pouvoirs. Il n’y a pas à dire, assurer l’intérim. Si le président n’est pas là, le vice-président assume, et le lendemain, la Guinée continue de marcher. En ayant un vice-président, on a plus besoin d’un premier ministre. C’est pourquoi la CPR prône une structure préétablie qui soit consacrée par une loi organique de 19 membres. On a pas besoins de 30 ou 40 ministres en Guinée. Il faut qu’on se départisse de la croyance que si nous voulons s’attaquer aux problèmes des femmes, qu’il faille créer un ministère des femmes etc. L’efficacité veut qu’avec moins de ressources, qu’on fasse beaucoup de choses», explique t-il.
Contrairement à ce que beaucoup estiment au sujet du chômage des jeunes, la coalition politique pour la rupture donne les raisons et propose à l’État.
«Ce qu’on est en train vendre que les jeunes ne sont pas employés parce que les vieux refusent de céder, c’est faux. Ce n’est pas que les vieux ne veulent pas aller à la retraite que les jeunes sont au chômage, les deux ne sont pas liés. Même si on donnait le pouvoir au colonel Mamadi Doumbouya de mettre dehors 100.000 fonctionnaires de la fonction publique prendre les jeunes les mettre à leurs places, ça ne va pas résoudre 5% de problèmes de chômage des jeunes dans notre pays. Le problème donc est ailleurs», pense l’homme politique.
«C’est pourquoi il faut décompresser l’Administration publique pour laisser la place aux entrepreneurs, ce sont eux qui créent la richesse. l’État ne doit pas être en compétition avec ceux qui créent, mais il doit créer des conditions pour que l’entrepreneuriat prospère dans notre pays», a conclu Dr Faya Millimono président de la CPR.
Saliou Benjamin Camara pour Guineesouverain.com
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