Comme on le disait dans un précédent article, le président du Bloc Libéral n’a plus la même lecture de la conduite de la transition qu’à la prise du pouvoir, par l’armée. Dr Faya Lansana Millimouno ne cache plus cette frustration depuis quelques temps.
Face à la presse ce mardi, ce politique a dénoncé quelques discours qui commencent à devenir récurrents dans chaque sortie des dirigeants : « Trois ans et quelques mois après, on ne sait même plus le vocabulaire qu’on utilise aujourd’hui pour nommer ce dans quoi nous sommes. Est-ce une transition ? Une refondation ? Une période transition ? D’autres nous parlent de Simandou 2024. Voici un autre gros mensonge, qu’il faut que les Guinéens comprennent. J’ai l’impression que la boussole est perdue, c’est pourquoi on ne se retrouve plus. Le CNRD doit se rappeler qu’à chaque instant, que ce n’est pas de la manipulation que les Guinéens attendent», a-t-il rappelé.
L’insécurité, les cas de kidnapping et disparitions forcées, les morts en détention, les mouvements de soutien, le rapatriement des Léonais sont des maux dénoncés par le leader de la Coalition pour la Rupture. Pour décrypter cette situation, Dr Faya pense qu’il est impératif de mettre en place un gouvernement de consensus :«Nous avons besoin d’une renégociation de la deuxième phase de cette période transitoire, que nous la voulons courte, dirigée par un gouvernement de mission, et qui va avoir des missions précises à accomplir dont entre autres : prendre l’une des constitutions qui a été la plus consensuelle. Si ça besoin d’un toilettage, en deux semaines, cela peut être fait et soumis au référendum. Je pense par exemple à la constitution de 2010. Parce que celle de 2020, le projet qui a été soumis et ce qui a été publié, il y a un océan entre eux», selon le politique.
SD Demba 666185011