Les réactions consternées se multiplient après la décision de la Cour suprême américaine de révoquer le droit à l’avortement. Désormais, chaque État est en droit de l’interdire, de le restreindre ou de l’autoriser. Ce virage historique aux États-Unis suscite des réactions ailleurs dans le monde, notamment en France, au Canada et à l’ONU.
Aux États-Unis, le président Joe Biden parle d’une « erreur tragique » et dénonce « l’idéologie extrêmiste », tandis que son prédécesseur Donald Trump au contraire évoque « la volonté de Dieu ».
« L’avortement est un droit fondamental pour toutes les femmes. Il faut le protéger », a réagi le président français, Emmanuel Macron, qui exprime sa « solidarité avec les femmes dont les libertés sont remises en causes par la Cour Suprême » des États-Unis.
La Première ministre française Elisabeth Borne parle d’ « un jour sombre pour les droits des femmes », rapporte Nicolas Falez, du service international de RFI, alors que dans l’opposition de gauche, on réfléchit déjà à une proposition de loi pour inscrire le droit à l’avortement dans la Constitution française. Au Royaume-Uni, le chef du gouvernent, Boris Johnson, déplore un « grand retour en arrière ».
Des nouvelles « horribles »
Au Canada, le Premier ministre Justin Trudeau parle de nouvelles « horribles » et ajoute qu’ « aucun gouvernement, aucun politicien ni aucun homme » ne devrait « dicter à une femme ce qu’elle peut faire ou ne pas faire avec son corps » (lire aussi ci-dessous).
De son côté, Michelle Bachelet, la Haute-Commissaire de l’ONU aux Droits de l’homme, regrette « un coup terrible » porté aux droits des femmes. Elle souligne que les femmes possédant de faibles revenus ou appartenant à des minorités raciales et ethniques seront plus particulièrement affectées.