Les médias sont fermés en Guinée, les médias qui exercent ne sont pas écoutés. Tel est le discours qui se tient depuis la fermeture de “certains”médias en Guinée par plusieurs citoyens, responsables, leaders politiques… Je ne voulais pas en parler.
Mais quand des leaders politiques à qui nous accordons des interviews, dont nous couvrons les Assemblée générale (AG), publions les déclarations, affirment haut et forts qu’il y a pas de médias en Guinée (…). Ils ne se gênent pas de dire que médias qui exercent ne sont pas écoutés, j’estime qu’une précision ou qu’une mise au point s’impose.Dans ce genre discours, l’ont comprend facilement que les radios, télévisions, site d’informations qui fournissent autant d’effort pour informer, sensibiliser… les populations manquent de considération, de respect voire de la reconnaissance vis-à-vis de ces personnes qui tiennent ces propos. Depuis la fermeture de Djoma TV, GFM, Hadafo Médias, que nous ne cessons de dénoncer d’ailleurs, dites moi, l’information ne circule t-elle pas ?
Les mêmes qui intervenaient dans ces stations ont pour autant arrêter de se faire entendre ?Les sujets socio-politiques auxquels vous faites allusion ne font pas objet de débats en longueur de journée ? Qu’en est-il des couvertures médiatiques des AG des partis politiques ? Faut-il le rappeler, qu’il y a plus de promotion de ces leaders que l’information lors de ces rencontres ?
Beaucoup d’interrogations certes, mais les réponses nous aiderons à comprendre l’enjeu de déclarer publiquement qu’en “Guinée les médias sont fermés ou ceux qui existent ne sont pas écoutés.” Je n’ai aucun moyen de persuasion des médias de s’abstenir de donner la parole à ceux qui considèrent qu’ils n’existent pas.
Cependant, je les invite à prendre conscience que parmi ceux qui prétendent être des exemples parfaits ou la solution idoine aux problèmes du pays, n’ont aucun respect pour eux encore moins pour leurs efforts.Pendant que nos confrères écopent des peines de prisons, d’autres portés disparus et conduits à des destinations inconnues, certains porte-voix réduisent en néant le danger que vous courez pour fournir des informations fiables et vérifiées.
Quel paradoxe ! C’est aussi répugnant que regrettable de savoir que telle est leur vraie définition de l’actuelle presse guinéenne.Que tous ces médias fermés puissent rouvrir leurs portes et exercer librement très prochainement !
En attendant, le combat pour une presse libre et indépendante continue pour le bien de tous.
Mamadou Dian Diallo, Journaliste