A l’occasion de la Journée mondiale des Maladies Tropicales Négligées, célébrée le 30 janvier dernier, les autorités sanitaires ont officiellement déclaré l’élimination de la Trypanosomiase Humaine Africaine en Guinée.
Dans un entretien accordé à guineesouverain.com ce mardi, 11 février 2025, le Coordinateur national des Maladies Tropicales Négligées s’est réjoui de de cette avancée.
La Trypanosomiase Humaine Africaine, également appelée maladie du sommeil, se manifeste par des ganglions au niveau du cou, une forte somnolence, des débuts de fièvre.
Selon le coordinateur national des maladies tropicales négligées, cette maladie a fait des ravages en Guinée dans les années ‘‘90’’, considérés comme l’année de pique de la THA.
Mais aujourd’hui, elle ne représente plus une préoccupation sanitaire : « On a dû dépêcher le maximum d’agents pour traiter le maximum de cas, s’intéresser à la lutte anti vectorielle pour diminuer le contact. La norme de l’OMS pour éliminer cette maladie, il faut une moyenne d’un cas sur dix mille personnes visitées.
Donc de 2019 à 2024, la Guinée a répondu à cette norme », s’est réjoui, Professeur Mamadou Camara.
Certes une avancée majeure enregistrée par les autorités sanitaires du pays mais cela ne signifie pas l’éradication de la maladie.
Cet expert souhaite que la surveillance soit renforcée à tous les niveaux pour permettre de maintenir ce résultat dans les cinq prochaines années :
« Le risque qui est là, c’est de ne pas tomber dans l’euphorie de notre victoire en abandonnant tout ce qu’on a pu mettre en place.
Nous avons le vecteur qui est là par tout, le parasite est par tout, des réservoirs qui continuent à nous échapper.
C’est pourquoi il faut mettre tout en œuvre pour nous permettre d’aller vers l’arrêt de la transmission : zéro cas de trypanosomiase pendant cinq ans.
Pour cela, on ne doit pas baisser les bras, on doit galvaniser nos efforts pour nous permettre d’aller de l’avant », a-t-il prévenu.
La trypanosomiase humaine africaine (THA) peut se manifester par la folie chez ses victimes si elle atteint son deuxième niveau :
« Vers les années 90, les premiers malades qu’on nous envoyait ils étaient ligotés parce qu’ils étaient agités. Et là, c’est quand le trypanosome migre dans le cerveau parce qu’il commence d’abord par le sang après il monte pour migrer dans le cerveau, et il fois là-bas, la personne est dérangée », a-t-il évoqué.
SD Demba 666185011
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