La FIFA va demander aux 211 fédérations nationales de faire des insultes racistes dans le football une infraction disciplinaire, après des mois de consultation avec des joueurs victimes, dont Vinícius Júnior.
L’instance mondiale du football propose également « un geste standard mondial pour que les joueurs communiquent les incidents racistes » aux arbitres – mains croisées au niveau des poignets et levées en l’air – et pour que les forfaits de match soient une sanction spécifique.
Un engagement en cinq points sur la lutte contre le racisme sera soumis aux fédérations membres de la FIFA vendredi lors de leur réunion annuelle à Bangkok.
Le président de la FIFA, Gianni Infantino, a promis il y a plusieurs mois de faire une proposition mondiale et a consulté la star brésilienne Vinicius Junior, victime d’abus répétés de la part de supporters espagnols adverses.
« Le temps est venu pour le football de s’unir et de s’engager sans équivoque, en tant que communauté mondiale, à s’attaquer au problème du racisme dans le jeu », a déclaré la FIFA dans une lettre adressée aux fédérations membres. La FIFA souhaite également créer un panel de joueurs qui « suivront et conseilleront la mise en œuvre de ces actions dans le monde entier ».
Depuis plus d’une décennie, le football s’efforce de lutter contre le racisme dans les stades en s’accordant et en coordonnant les réactions des officiels sur le terrain et les mesures disciplinaires prises après les matches par les fédérations et les organisateurs de compétitions.
Dans certains cas, les autorités du football ont abandonné les enquêtes parce qu’il n’y avait pas d’autres preuves que l’affirmation du joueur qui prétendait avoir été victime d’abus.
Des joueurs noirs qui affirmaient avoir été victimes d’insultes raciales de la part d’adversaires ou de supporters et qui tentaient de quitter le terrain ont eux-mêmes reçu un carton jaune pour leur geste.
La FIFA souhaite que le geste des mains croisées soit le signal reconnu par les arbitres pour entamer une procédure en trois étapes déjà ancienne lors d’un match où des abus raciaux et discriminatoires sont entendus : interrompre le jeu et diffuser des avertissements dans le stade, faire sortir les équipes du terrain, puis abandonner le match.
Cette procédure en trois étapes devrait être obligatoire pour les 211 fédérations, a déclaré la FIFA jeudi.
Le geste des mains croisées a été fait sur le podium des Jeux olympiques de Tokyo en 2021 par l’athlète américaine Raven Saunders, qui a remporté la médaille d’argent au lancer du poids.
« C’est le point de rencontre de toutes les personnes opprimées », a déclaré Mme Saunders par la suite.
Cela a conduit le Comité international olympique à ouvrir une enquête disciplinaire pour une déclaration politique faite lors d’une cérémonie de remise des médailles. L’enquête a été suspendue quelques jours plus tard après le décès de la mère de Saunders. AFP
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