La ministre des Affaires étrangères sénégalaise Aïssata Tall Sall et la secrétaire d’État française chargée du Développement de la Francophonie Chrysoula Zacharopoulou ont rendu hommage vendredi aux tirailleurs sénégalais ayant combattu pour la France à l’occasion du 11 novembre.
« Ensemble, nous sommes venues souligner la très belle amitié et coopération entre la France et le Sénégal, comme entre l’Europe et l’Afrique », a indiqué Chrysoula Zacharopoulou.
Les deux ministres ont déposé ensemble une gerbe sur la tombe du soldat inconnu en présence notamment de quatre tirailleurs sénégalais.
« L’Africaine, la Sénégalaise qui vient ici ce soir un 11 novembre à côté de la ministre française (…) pour rendre hommage, rendre honneur à tous ceux qui sont tombés sur le champ de bataille, c’est un symbole important », a affirmé Tall Sall.
« Ma présence symbolise la fraternité, elle symbolise le combat que nous devons donner pour la liberté (…) Elle symbolise aussi ce que l’Afrique a donné à la France, ce que l’Afrique a donné à l’Europe », a-t-elle poursuivi.
« Il est important de rendre hommage à ceux qui, par centaines de milliers, se sont battus pour notre liberté », a indiqué Chrysoula Zacharopoulou, louant leur « engagement héroïque ».
Créé par Napoléon III en 1857 au Sénégal, d’où son nom, ce corps d’infanterie s’est ensuite élargi dans son recrutement à des hommes d’autres régions d’Afrique occidentale et centrale conquises par la France à la fin du XIXe siècle.
Parmi les 134 000 tirailleurs qui ont combattu l’Allemagne lors de la Première guerre mondiale, « environ 30 000 d’entre eux trouvent la mort ou sont déclarés disparus », souligne la mairie de Paris. Environ 175 000 Africains ont ensuite combattu pour libérer la France lors de la Seconde guerre mondiale, notamment lors du débarquement de Provence.
Ce corps a été dissout au début des années 1960, à la fin des guerres d’indépendance lors desquelles certains d’entre eux combattaient encore pour la France.
Les tirailleurs sénégalais et leurs héritiers déplorent un manque de reconnaissance, notamment du fait de retraites inférieures à celles de leurs frères d’armes français, ou encore de visas difficiles à obtenir pour leurs descendants.
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