Les soutiens du général de corps d’armées Mamadi Doumbouya ne se cachent plus. Alors que le 11 septembre 2021, le Comité National du Rassemblement et le Développement a interdit toute manifestation de soutien à son égard sur l’ensemble du territoire national, des mouvements de soutien sortent de terre comme des champignons et défendent une candidature du général Mamadi Doumbouya aux futures élections notamment à la présidentielle.
Ce mardi, Guineesouverain.com s’est entretenu avec le Président des Jeunes Leaders pour une Bonne Gouvernance (JLBG). Dans cette interview à bâton rompu, Dr Mahamadou Diakité parle d’une éventuelle candidature du général Mamadi Doumbouya et du bilan des trois ans du CNRD au pouvoir.
Pourquoi soutenir une candidature d’un homme qui a juré qu’il ne serait pas candidat ?
«Le général Mamadi Doumbouya, président de la transition a dit qu’aucun membre du CNT, du gouvernement, ni lui-même ne sera candidat à l’élection présidentielle. Mais si toutefois, le Président de la République a l’intention de le faire, moi, je pense que cette volonté doit être soumise à l’appréciation du peuple et non à l’appréciation de quelques mouvements malsains dans notre pays », répond Dr Mahamadou Diakité.
Dans la charte de la transition, les sorties médiatiques, Mamadi Doumbouya a toujours promis de rendre le pouvoir aux civiles !!
Sur la question, cet acteur de la société civile souligne que les choses ont évolué.
«Vous savez, il y a toujours, une amélioration des actes. Prenez tout ce que vous voulez. Mais l’Afrique a toujours été victime de cela. On nous fait croire que les élections sont les Alfa et Oméga de la démocratie. Pourtant c’est faux. L’alternance n’est pas synonyme de progrès. Cette fois-ci, ça ne marchera pas. Vous savez, être au pouvoir et aspirer et le gérer font deux. Vous comprenez, le Président a pris sa responsabilité en reversant le régime dictatorial du professeur Alpha Condé. Quand on fait une troisième constitution, on fait un troisième mandat, c’est un coup d’État, c’est un putsch. Laissons ça à l’appréciation du peuple».
Qui finance les Jeunes Leaders pour une Bonne Gouvernance ?
La réponse du président de ladite association.
«Une fois de plus, nous travaillons sur fonds propres. Nous sommes libres de mener nos activités. Nous n’avons reçu le financement de personne. Pourquoi, moi j’apprécie bien le Président de la République, le général de corps d’armée Mamadi Doumbouya? Parce que dès sa prise de pouvoir, il a mis le deuxième principe de la bonne gouvernance en action. L’obligation de rendre des comptes, la réduction des comptes. Vous savez, nous sommes dans cette situation, parce qu’il a eu une gestion antérieure calamiteuse et démoniaque».
Le général Mamadi Doumbouya et son équipe malgré leur action de moralisation de vie publique n’ont jamais déclaré leurs biens. Sont-ils alors de bons exemples ?
«Une fois de plus, je ne connais pas le sexe des anges. Je ne connaissais pas avant la prise du pouvoir les fortunes des hauts cadres de l’Administration ni aujourd’hui. Ce que je sais, singulièrement, le Président de la République, c’est une personnalité irréprochable. La preuve en est qu’il se montre travailleur, silencieux. Vous savez, il travaille dans l’ombre», tente de défendre le président de JLBG.
Le 05 septembre 2024, le CNRD a eu trois. Le bilan est hautement salutaire aux yeux de cet acteur de la société civile.
«Vous savez, la prise du pouvoir par le CNRD est venue pour remettre notre pays sur les rails. C’est -à -dire la refondation et la rectification institutionnelle. D’ailleurs, cela a été dit par le général Amara Camara, dans notre pays, on devrait plutôt parler de refondation que de transition. La transition a une connotation négative. Vous avez vu l’assainissement de nos finances publiques, la création de la CRIEF, beaucoup d’actes ont été posés sur le plan infrastructurel, il y a le Simandou, il y a aussi des routes qui ont été construites. Donc, il y a beaucoup d’avancées, beaucoup d’acquis. C’est pourquoi, moi, c’est pas en tant que telle la personne du président qui m’importe. Mais c’est surtout ses actes ou les acquis du CNRD que nous, nous apprécions. Ce n’est pas une personne morale qu’on apprécie. »
Et le bilan dans le domaine des Droits de l’Homme ?
«Je sais où vous voulez venir. Je vais anticiper. Les questions des Droits de l’Homme, je pense qu’aucun Etat n’est parfait, soit dit démocratique. Vous savez, concernant la liberté de la presse, nous singulièrement, on a été victime d’une part. Parce que c’était une sélection incroyable. En défendant les acquis du CNRD, on peut nous taxer tous les oiseaux de mauvaise augure. Il faut savoir raisons gardées. Dans le cas des médias, il faut essayer de laver le linge sale en famille et accepter l’opération de l’Organe de gestion des médias. Donc, nous, nous disons que sur le plan des Droits de l’Homme, je pense que la Guinée n’est pas au second plan», répond t-il.
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