La gestion de la transition guinéenne, préoccupe bon nombre d’acteurs socio-politiques ces derniers temps. A son siège ce mercredi, 29 mai 2024, le Parti Rassemblement pour la République (PRP) a animé une conférence de presse pour attirer l’attention de l’opinion.
Dans son exposé, le président du parti PRP, Diabaty Doré, a décrit la cherté de la vie et ce qu’il appelle “injustice que vivent les Guinéens sous le CNRD”.
« Les Guinéens ont compris clairement que ceux qui s’étaient présentés comme des parangons de vertu, se sont révélés pire que ceux qu’ils dénonçaient à corps et à cri. Voici en un mot comme en mille, l’ampleur des désillusions que nous a servies le CNRD. Si je vous ai donc fais appel ce matin, chers amis de la presse, c’est pour mettre à nu l’incurie de ceux qui se faisaient passer pour des anges alors qu’ils sont plus démons que le mot. Comme chacun le sait, le pays va plus mal sous cette transition et c’est le moins qu’on puisse dire. Combien parmi nos compatriotes croupissent aujourd’hui en prison en flagrante violation de leurs droits les plus élémentaires? Combien de Guinéens vivent de nos jours en exil, fuyant l’injustice et l’arbitraire érigés en mode de gouvernance dans leur pays? Combien de Guinéens ont été froidement assassinés depuis le 05 septembre 2021? », se demande t-il.
Très en colère, le leader du Parti Rassemblement pour la République (PRP), déplore l’indifférence des institutions de la sous-région et certaines institutions internationales.
«Mais le pire, croyez-moi, reste le silence coupable de nos institutions continentales comme la CEDEAO (ce lion édenté) et surtout la complicité malveillante et maladroite de la France dont le soutien à la nouvelle dictature en Guinée ne fait l’ombre d’aucun doute. A la démocratie, à ses rapports historiques avec le peuple de Guinée, à l’Etat de droit et au droits humains, la France de monsieur Emanuel Macron a préféré soutenir le despotisme du Général Mamadi Doumbouya, ancien légionnaire français. Société civile matraquée, les partis politiques menacés de dissolution, les activistes des droits de l’homme traqués sans arrêt, les médias bâillonnés. Telle est l’image que renvoie de nos jours la transition guinéenne que la France de Macron s’obstine à soutenir et accompagner peu importe le prix à payer en terme de droits humains », a-t-il fustigé.
A en croire Diabaty Doré, l’objectif primordial aujourd’hui du CNRD est la confiscation du pouvoir : « La priorité de Mamadi Doumbouya, son Premier Ministre et ses compagnons reste comment jouer le dilatoire pour ne pas voir le retour à l’ordre constitutionnel. Mais fort malheureusement pour eux, le peuple de Guinée a très vite compris la manœuvre et reste désormais sur ses gardes. Aucune confiscation du pouvoir ne saurait être tolérée désormais en Guinée. Seul le peuple a et doit avoir le dernier mot. C’est d’ailleurs, la raison pour laquelle j’invite les leaders religieux à ne pas attendre que la situation pourrisse pour se lever. Nous sommes déjà en situation de crise et c’est le bon moment de prendre son bâton de pèlerin pour dire la vérité à qui de droit avant qu’il ne soit trop tard », a conclu Diabaty Doré président du PRP.
Saliou Benjamin Camara pour Guineesouverain.com
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