Au lendemain de la première journée de la grève générale et illimitée appelée par le mouvement syndical Guinéen, la Maison des Associations et ONG de Guinée (MAOG) dans son rôle traditionnel de veille, d’alerte et de proposition, a déployé des observateurs sur toute l’étendue du territoire national pour faire le point.
À la faveur d’un point de presse tenu ce mardi, 27 février 2024 à son siège sis à Yimbaya dans la commune de Matoto, elle a fait l’état des lieux de ce cet acte 1 du MSG qui s’est soldé par:
« La fermeture des écoles;Plusieurs activités paralysées sur l’axe Hamdallaye-Bambeto-Cosa-Encos;La circulation paralysée sur l’axe Hamdallaye-Bambeto-Cosa-Enco5; Les activités économiques du pays impactées notamment le commerce et les banques; Service minimum assuré dans les structures sanitaires;La perturbation du transport ferroviaire;La perturbation des transactions Orange Money; Les kiosques de transfert de crédit et d’argent fermés par endroit ;Manque de fluidité de la circulation;Les échauffourées ont éclaté dans plusieurs quartiers de la capitale et périphéries; Echange de gaz lacrymogène et cailloux entre les jeunes et les agents des forces de l’ordre et de sécurité; La présence des enfants pendant les manifestations de rue;Un jeune du nom de Mamady Keita tué à Sonfonia (selon plusieurs sources);Plusieurs boutiques et magasins sont restés fermés; La grande majorité des travailleurs des secteurs public/privé/mixte a observé le mot d’ordre de grève », a déclaré Alpha Bayo coordinateur national de la MAOG.
Face à cette situation inquiétante, cette structure de la société civile éprise de la paix et de la quiétude sociale dans notre pays, recommande vivement aux autorités de la transition: « La libération sans condition du camarade secrétaire général du SPPG Sekou Jamal Pendessa; La réintégration des médias sur les bouquets Canal+; L’arrêt immédiat des brouillages des ondes des médias; La diminution des prix des denrées de premières nécessités; L’amélioration de la desserte en eau et en électricité; L’accélération de la mise d’un gouvernement en tenant compte des critères de compétence et d’objectivité; La relance du cadre de dialogue interpellant ainsi tous les acteurs majeurs du pays; L’ouverture d’une enquête indépendante sur le cas de mort enregistré dans la première journée de la grève générale illimitée afin d’identifier l’auteur du crime, lui juger et condamner à la hauteur de sa forfaiture », a-t-elle sollicité.
Puis, exhorte également les Organisations Syndicales à : »la suspension du mot d’ordre de grève jusqu’à la mise en place du nouveau gouvernement afin de permettre aux syndicalistes de discuter avec les véritables interlocuteurs; D’accepter la main tendue du gouvernement dans l’ouverture des couloirs de négociation; Expliquer clairement à la population la notion de grève (qui ne veut forcement pas dire les manifestations de rue) », peut-on lire dans la déclaration.
Plus loin, la MAOG a annoncé qu’elle compte mener des négociations pour une sortie rapide de crise: » La MAOG lance un appel pressent à toutes les parties prenantes d’accepter de venir discuter en guinéen en vue de trouver une issue favorable à cette crise qui secoue notre pays. C’est pourquoi nous décidons maintenant d’engager des démarches à tous les niveaux en vue de rapprocher les différentes positions pour un dénouement heureux de la crise », a fait savoir Alpha Bayo coordinateur national de la MAOG.
À rappeler que les raisons de cette grève du mouvement syndical Guinéen sont la libération sans condition du secrétaire général du SPPG emprisonné, la fin de la censure des médias, la baisse des prix des denrées de première nécessité, l’application intégrale du protocole d’accord sectoriel de l’éducation signé le 27 octobre 2023, l’application intégrale du protocole d’accord tripartite signé le 15 novembre 2023.
Saliou Benjamin Camara pour: Guineesouverain.com
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