Commémorée chaque 16 juin de l’année depuis 1991 suite aux massacres perpétrés au moment de l’apartheid en Afrique du Sud contre des écoliers noirs de Soweto, la “Journée de l’Enfant Africain” a été célébrée en différé ce mercredi, 26 juin par les autorités guinéennes.
A Conakry, c’est la cité de solidarité située à Taouyah qui a abrité cette cérémonie . “ L’éducation pour tous les enfants en Afrique : l’heure est venue”, est le thème retenu par le ministère de la Promotion Féminine, de l’Enfance et des Personnes vulnérables, à travers la Direction Nationale de l’Enfance.
Au nom de ses amis (e), Mariama Djouldé Barry, a attiré l’attention des autorités sur la situation des enfants démunis afin de jouir de leur droit à l’éducation au même titre que les autres.
«Il faut souligner que cette journée du 16 juin en différée est un rappel pour toute la communauté africaine en mémoire du massacre des écoliers noirs de Soweto qui aspiraient à une égalité de droits et de chances à l’éducation. Près de quatre décennies après, on parle toujours de disparité dans le secteur de l’éducation. Je voudrais donc profiter de ce court message pour interpeller les autorités au plus haut niveau sur la nécessité impérieuse de trouver des créneaux favorables à l’éducation des enfants de la Guinée sans exclusion. Les enfants de la Cité de Solidarité, par ma voix, sollicitent à l’occasion de cette journée mémorable, un accompagnement intégré de tous les enfants vivant dans la Cité», a sollicité, Mariama Djouldé Barry, porte-parole des enfants de la cité de solidarité.
Dans son discours de circonstance, Alessia Turco, représentante adjointe de l’UNICEF, a rappelé qu’en République de Guinée, 1,2 millions d’enfants en âge d’aller à l’école ne sont pas scolarisés. En plus, seulement 11 % des filles scolarisées terminent le premier cycle de l’enseignement secondaire, avec un taux encore plus faible de 3 % en zone rurale. Pour réaliser tels progrès, elle réitère l’engagement de son institution à investir dans le capital humain et promouvoir des possibilités d’apprentissage accessibles, inclusives, abordables et pertinentes pour tous les enfants et les jeunes.
La ministre de la Promotion Féminine, de l’Enfance et des Personnes vulnérables, Charlotte Daffé se montre optimiste quant à l’accès facile à l’éducation des enfants africains en se lançant dans une dynamique participative et collaborative entre l’État et l’ensemble des parties prenantes.
«Ce triste constat appelle les États africains à mettre en avant la question du droit des enfants à l’éducation à des niveaux plus élevés. Bien que les défis soient énormes, je reste convaincue que dans une dynamique participative et collaborative entre l’État, les partenaires bilatéraux et multilatéraux, et la société civile, nous parviendrons à des cadres innovants de nature à faciliter l’accès à l’éducation et à l’apprentissage pour tous les enfants», a-t-elle espéré. Et, d’annoncer qu’ :
«En guise d’innovation et en prélude à la prochaine rentrée scolaire, nous avons officiellement lancé l’identification sur tout le territoire national de 3 000 enfants à besoin scolaire ou à risque d’abandon scolaire pour un accompagnement en kits de première nécessité. Je voudrais nous exhorter tous à soutenir la mobilisation de ces kits scolaires. J’invite également les structures communautaires à accroître leurs efforts visant à assurer l’accès et le maintien des enfants à l’école», exhorté la ministre Charlotte Daffé.
Saliou Benjamin Camara pour Guineesouverain.com
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