En décembre 2022, certains médias bissau-guinéens ont déclaré à des ONG que les nouveaux tarifs des licences étaient trop chers. Le 18 novembre 2022, les ministères de la communication et des finances leur ont communiqué ces nouveaux tarifs qui passent de 11 600 $ à 830 000 $ pour les télévisions privées.
En Guinée Bissau, les médias privés craignent de ne pas être en mesure de payer les frais pour les nouvelles licences audiovisuelles. Selon l’ONG Media Foundation for West Africa « compte tenu de l’économie du pays, […] ces hausses de tarifs sont non seulement exorbitantes mais aussi inadmissibles ». Les nouveaux tarifs pour les télévisions sont de 830 000 $ contre 11 600 $ précédemment. Les radios, selon les rapports des différents médias, devront payer 16 600 $ contre les 2500 $ payés actuellement.
Pour Indira Correia Baldé, présidente du Syndicat des journalistes de Guinée Bissau, c’est un moyen de faire taire la presse. « Nous comprenons que cette mesure est un moyen civilisé de fermer des médias qui refusent d’être domestiqués en Guinée-Bissau parce que le gouvernement sait que cette mesure n’est pas réalisable », a-t-elle déclaré lors d’une rencontre avec d’autres journalistes à la Maison des droits.
Le 7 avril 2022, les autorités bissau-guinéennes avaient suspendu 77 radios pour défaut de paiement des frais de licence avant de les réautoriser à émettre 20 jours plus tard. Depuis, les journalistes de la presse privée du pays dénoncent un climat de censure.
Guineesouverain avec agence ecofin