En Guinée, la noix de cajou est le principal produit agricole d’exportation. Comme dans la majorité des pays producteurs d’Afrique de l’Ouest, le faible niveau de transformation de la noix offre des opportunités d’investissement pour les opérateurs locaux et étrangers.
En Guinée, la société Diaouné Agro-Industrie, principal transformateur de noix de cajou du pays, prévoit de construire une nouvelle usine dans la ville de Boké dans le Nord du pays. L’annonce a été faite au cours de l’édition 2024 du « Guinea Investment Forum », (GUIF) qui s’est tenu les 5 et 6 mars dernier à Conakry.
D’un coût total de 11 millions $ ce nouveau projet sera cofinancé à parts égales par l’Agence américaine de financement pour le développement international (DFC) et l’entreprise elle-même. Selon les informations relayées par les médias locaux, les deux parties ont d’ailleurs signé un accord de financement à cet effet.
L’usine sera équipée pour traiter 10 000 tonnes de noix de cajou par an et est prévue pour employer 512 personnes une fois en activité. Plus largement, ce nouvel investissement devrait permettre à Diaouné Agro-industrie d’accroître sa capacité de traitement d’anacarde en Guinée. En effet, l’entreprise exploite déjà depuis 2019 une usine de transformation de la même capacité sur un site basé dans la ville de Kankan.
« Ce partenariat financier avec DFC, renforce notre positionnement sur le marché de l’anacarde. Il s’agit également d’une formidable opportunité pour agrandir notre maillage territorial afin de faire de Diaouné Agro-Industrie une référence mondiale dans la transformation d’anacarde et de garantir des débouchés pour les producteurs locaux », a déclaré Mohamed Diaouné, président de l’entreprise.
En Guinée, la production de noix de cajou brute s’élevait à 30 000 tonnes en 2021, selon les données compilées par l’Alliance africaine du cajou (ACA). D’après les données du Centre du commerce international (ITC), les recettes d’exportations de la noix ont été en moyenne de 59 millions $ par an entre 2016 et 2020.