Ils étaient des centaines de travailleurs de l’entreprise Diamond Ciment à avoir battu le pavé à Kaloum ce vendredi, 17 mars 2023. Avec les slogans « départ de la « DRH », « Embauche, 8 ans c’est trop », ces grévistes exigent également des meilleures conditions de travail.
«Nous sommes-là pour attirer l’attention des autorités, parce que nous sommes en grève depuis le 02 mars dernier, et jusqu’à maintenant il n’y a pas eu gain de cause. C’est pourquoi, nous venons ce matin pour attirer l’attention de l’inspecteur général du travail, du ministre de la fonction publique et du travail, de la ministre du commerce, des industries et des PME. La loi n’est pas respectée à Diamond Ciment. Nous voulons le respect du code de travail, que toutes les dispositions légales soient respectées»,, a déclaré Sékouba Kouyaté, SG du syndicat des travailleurs de Diamond Ciment.
Il révèle ensuite que :
«La direction refuse d’ouvrir les négociations avec nous sous prétexte qu’il y a le protocole d’accord 2021 qui ne doit expirer qu’en décembre 2023. Mais, l’incohérence est que ce protocole a été signé par une délégation syndicale qui n’a pas été élue par les travailleurs. Donc, les clauses de ce protocole ne nous engagent pas», affirme t-il.
Pour trouver solution à leur problème, les frondeurs comptent sur le président du CNRD:
«Nous sommes venus interpeller le président Mamadi Doumbouya pour qu’il sache qu’il a des frères et sœurs à Diamond Ciment qui meurent à petit feu. Depuis 2015 jusqu’à maintenant, les travailleurs ne sont pas catégorisés. Ils n’ont pas contrat de travail avec la société, il n’y a même pas un département de santé dédié aux travailleurs. Le salaire que nous percevons aussi, n’est pas conforme au travail que nous faisons», a fait savoir Sékouba Kouyaté, SG du syndicat des travailleurs de Diamond Ciment.
Saliou Benjamin Camara pour Guineesouverain.com
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