Le district de Khaliakhory relevant de commune rurale de Damakania (Kindia), a été témoin d’une scène de violence ce lundi, 16 décembre 2024, entre citoyens et forces de l’ordre. Tout serait parti des accidents mortels à répétition sur cette route “Kindia-Mamou”. Le cas plus récent, est celui de ce dimanche, qui a coûté la vie à un militaire du grade de lieutenant.
Pour interpeller les autorités à faire face à cette situation qui endeuille des familles dans la localité, les jeunes et les femmes ont érigé des barricades empêchant la circulation des engins. Ces manifestants demandent aux décideurs de mettre des ralentisseurs. Ce citoyen en colère revient sur le motif de la fronde.«C’est un camion qui a percuté notre ami ici, et il ne s’est pas arrêté. Cette tragédie n’est pas la première fois. Depuis longtemps, des accidents se produisent sur cette route. Nous avons même écrit une lettre au gouverneur de Kindia pour qu’il nous aide à installer des dos d’âne afin de réduire ces accidents. Mais jusqu’à présent, rien n’a été fait», a-t-il dénoncé.
Interrogé, l’administrateur du marché de Khaliakhory déclare: «J’ai été informé hier soir qu’un accident mortel avait eu lieu. Je me suis immédiatement rendu sur place pour constater la tragédie. Ce matin, les jeunes et les femmes ont manifesté pour demander l’installation de ralentisseurs. Les forces de l’ordre ont utilisé des gaz lacrymogènes pour disperser les manifestants. Aujourd’hui, il n’y a pas eu de marché», explique Alhassane Khaliakhory Camara.
Selon M Camara : «Le marché est proche de la route. Je ne cesse d’interpeller les autorités sur la nécessité de poser des ralentisseurs. La peur règne ici, et les militaires sont partout. Si les autorités ne prennent pas des mesures nécessaires, on va toujours déplorer des cas de morts ici puisque les véhicules roulent à vive allure c’est une route nationale aussi», a laissé entendre l’Administrateur du marché de Khaliakhory.
Selon nos sources, un calme précaire est revenu suite à l’intervention des forces de l’ordre qui ont dispersé les manifestants à coup de gaz lacrymogènes.
Saliou Benjamin Camara pour Guineesouverain.com
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