Le tremblement de terre est devenu un fait habituel dans la sous-préfecture de Bangouya, préfecture de Kindia. Comme en 2023, les populations de ce village se sont encore réveillés la peur au ventre ce mardi 10 décembre 2024. Il n’y a pas eu de pertes en vies humaines, mais d’importants dégâts matériels sont à déplorer.
Selon nos confrères du site Avenirguinee.org contactés par Karamba, citoyen de la localité, c’est aux environs de 5 heures du matin ce mardi, 10 décembre 2024 que les habitants ont constaté cette catastrophe naturelle.
«Nous dormions quand, vers 3 heures, nous avons entendu un bruit sourd. Subitement, je me suis réveillé et j’ai vu mon lit et ma maison trembler, accompagnés de bruits étranges. Je suis sorti, et les chiens aboyaient. C’est à ce moment que tout le monde est sorti de chez soi, et ce, jusqu’à la fin du tremblement. Cela a duré environ 1 minute et 30 secondes. Tous les districts de la sous-préfecture ont ressenti le phénomène à la même heure. Ce matin, nous vérifions les maisons pour voir s’il y a des fissures sur les murs. Cela nous a vraiment effrayés. Il n’y a pas eu de morts, mais beaucoup de maisons ont été touchées», a relaté cet habitant de Bangouya.
Situé à 13 km de Bangouya, les mêmes faits ( tremblement de terre) se sont produits à Damouya. Un citoyen témoigne:«C’est effectivement vrai, nous avons ressenti ici un tremblement de terre. Tout le monde est sorti de la maison, pensant que c’était la fin du monde. Certains animaux sont même rentrés dans le village, terrifiés», a-t-il confirmé.
Puis, il tente de situer les responsabilités:«Cela est dû à l’installation du barrage de Souapiti, et ce n’est pas la première ni la deuxième fois. Depuis l’installation de ce barrage, beaucoup de nos maisons ont été impactées par les tremblements de terre. À chaque fois, nous sommes victimes de cela. Mais que pouvons-nous faire ? Rien, sauf rester ici, car nous n’avons nulle part où aller. Depuis 3 heures du matin, personne n’est retourné chez lui. C’est le barrage de Souapiti qui provoque tout cela», insiste ce riverain de Damouya.
Inquiet pour leurs vies, ce citoyen interpelle les autorités guinéennes sur leurs situations: «Il est important que le gouvernement nous aide à être protégés. Cette fois-ci, tous les districts de Tené ont ressenti ce phénomène. Je dis bien tous les 22 districts ont été touchés par cette catastrophe» , a-t-il laissé entendre .
Saliou Benjamin Camara pour Guineesouverain.com
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