Il n’y a pas mille chemins qui renforcent notre foi et qui apprennent à chaque mortel de se découvrir mieux que la mort qui frappe à nos portes et la maladie qui bouleverse à tout moment.
Ô humain, quelle gloire puisse exister que Dieu, l’éternel ?
De mon lit de malade, j’ai compris que la maladie n’est pas la mort et ne meurt pas que seuls ceux qui tombent malades.
Comme préfacé par François Mittérand dans la Mort Intime de Marie. H qui disait que ceux qui sont appelés à mourir nous invitent à vivre avec eux. Et faut-il être à la place du mourant, de celui dont les jours sont comptés pour exprimer une sympathie ou être la place du malade pour comprendre que la maladie est un processus d’apprentissage à la mort?
Le lit de malade est synonyme de la tombe. Le coma est un voyage du vivant vers la mort. Je l’ai compris en si peu temps. Le temps de la solitude, de la médiation, de prières et de soumission à Allah. Dieu n’est pas un tigre émotif pour prouver sa suprématie sur toutes les créatures. Je comprends la raison de la maladie et je tremble quand j’ai su que la mort est le stade suprême de la vie de l’homme. La mort c’est l’apogée chez l’être.
Pourquoi se bomber le torse quand on sait que l’homme est fait de poussière et il repartira en poussière ?
La maladie instruit, la mort éduque l’homme !
C’est maintenant sans l’ombre d’un seul doute, j’ai compris que sans la mort la vie n’a pas de sens.
J’imagine, hier on a accompagné des gens au cimetière et demain forcément, ça sera notre tour. Ils étaient comme nous, on sera comme eux!
Que Dieu donne à chacun de nous une bonne fin et nous rapproche davantage sur le chemin de la foi, de la pureté ou de la sainteté.
C’est triste de vivre un jour et de mourir toujours !
Ah la mort… Eh toi orgueilleux…Ô Dieu le patient !
Aimons la vie mais choisissons l’au-delà !
Dieu existe et demain aura lieu. Que chacun le sache !
Habib Marouane Camara, journaliste