La transition dont nous voulons parler , est celle qui est imposée aux pays africains qui ont enregistré un coup d’État militaire à partir des années 2000. Parmi ces pays, en plus du nôtre, on compte le Burkina Faso, le Gabon, le Mali, le Niger et le Tchad.
On sait que la cause principale du coup d’Etat militaire survenu dans ces pays est la mauvaise gouvernance. La mauvaise gouvernance définie comme la corruption généralisée, le vol et le détournement des deniers publics, etc. En somme , tous les fléaux qui entraînent la cherté de la vie de l’insécurité et des inégalités les plus révoltantes .
Il faut souligner que cette mauvaise gouvernance est l’œuvre de gouvernements déclarés «démocratiquement élus»
Est-ce que le redressement d’une telle situation est ( les élection dans 2 deux ans ) comme l’impose partout la communauté internationale ?
Celle-ci , ce faisant, n’apparaît telle pas comme le médecin qui veut soigner une plaie gangrenée avec un médicament de la diarrhée ?
À l’évidence même les élections dans (2) deux ans sont loin de pouvoir résoudre la grave injustice , l’une des conséquences de la gabegie des autorités : «démocratiquement élues».
Les élections dans (2) deux ans sont manifestement une grande diversion , une grande tromperie .
Par ailleurs, la définition de la durée et du contenu de nos :« transitions», procède de la même démarche que celle des programmes de l’ajustement structurel et du multipartisme. On sait , qu’à aucun moment de l’élaboration de ces réformes les Africains, les vrais Africains, n’ont été consultés . Dans le régime coloniale il en était ainsi . Ce régime qui a été fondé sur l’idée que l’Africain est un homme inférieur qui doit être nécessairement commandé. La communauté internationale ne s’identifie t-elle pas au colonialisme dans sa politique d’infériorisation et d’infantilisation de l’Africain ? On n’impose rien à l’homme libre . On n’impose rien à un pays libre et souverain . Pour la paix dans le monde les États se doivent le respect mutuel .
Courage et victoire aux États africains qui continuent la lutte pour la dignité , l’honneur et la grandeur du Continent.
Professeur Ismaël Condé
Président du PRPAG