Après avoir appelé les citoyens à une manifestation dans le grand Conakry le 16 février prochain, les positions autour cette journée sont divergentes. Si d’aucuns apportent leur soutien au FNDC, d’autres par contre s’y opposent. C’est le cas de Lansana Kouyaté président du PEDN qui lors de son assemblée générale le week-end, a montré sa position par rapport à une autre manifestation qui occasionnerait des cas de morts et de blessés.
La réponse à ces propos de l’ancien premier ministre, n’a pas tardé à venir. Sur sa page Facebook, Sékou Koundouno responsable des stratégies et planifications du front national pour la défense de la transition a rappelé au leader du PEDN que:
«Manifester, ce n’est pas « envoyer des gens l’abattoir « . S’il y a des morts ou des blessés par balles dans une manifestation, ce n’est jamais la faute aux manifestants mais, à ceux ont qui ont tué ou blessé des manifestants», dit-il. Puis, renchérit
«La preuve en est que ceux qui sont supposés avoir tué ou commandité la tuerie du 28 septembre 2009, au stade éponyme, sont ceux-là qui comparaissent aujourd’hui devant le tribunal criminel de Dixinn délocalisé à la Cour d’appel de Conakry. Il faut être intellectuellement malhonnête pour soutenir qu’organiser une manifestation, c’est envoyer des gens à l’abattoir» s’insurge t-il.
Salon Sékou Koundouno, ne pas soutenir cette manifestation n’est qu’une hypocrisie.
«Pour un homme politique ou un acteur de la société civile, soutenir un tel argument est le comble de l’hypocrisie et de la duplicité. Quelle que soit la haine qu’il peut avoir vis-à-vis d’un autre homme politique ou acteur de la société civile, un homme politique ou un acteur de la société civile ne doit pas soutenir certains arguments. C’est pourquoi, lorsqu’on entend des acteurs politiques ou des acteurs de la société civile affirmer que manifester, c’est aller à l’abattoir, on se demande s’ils ont cru un seul instant aux principes pour lesquels ils prétendaient se battre», a t-il déclaré.
«La seule satisfaction que l’on peut avoir aujourd’hui, c’est de constater que les citoyens savent faire la distinction entre les acteurs qui se battent pour des principes et ceux qui cherchent simplement à accéder aux avantages liés à telle ou telle fonction ou position», a laissé Sékou Koundouno.
Rédaction de Guineesouverain.com