Plus le singe monte, plus on voit son derrière, disait quelqu’un. Plus les putschistes montent, plus on voit leur derrière. Les putschistes du 5 septembre 2021 ont tenté de tuer le doit de manifester en Guinée.
Il faut relever au passage que cette interdiction concerne en réalité les manifestations de ceux des Guinéens qui sont opposés à leur manière de conduire la transition et leur volonté manifeste de confisquer le pouvoir. Pour expliquer cette interdiction, ils invoquent les risques de violences en occultant le fait que celles-ci sont souvent le fait des forces de l’ordre qui tuent impunément des manifestants.
Les autorités de la Commune de Kaloum viennent de démontrer que l’interdiction des manifestations n’a aucun lien avec les risques de violences. En effet, ces autorités ont, contre toute attente, interdit le sit-in que l’Association des magistrats de Guinée avait projeté d’organiser ce vendredi devant le ministère de la Justice.
Qui peut imaginer un seul instant que des magistrats puissent être à la base de violences à l’occasion d’un sit-in ? En quoi un sit-in organisé par des magistrats serait-il susceptible de créer des risques de troubles à l’ordre public ? Ceux qui expliquent et justifient la violation systématique et flagrante du droit de manifester doivent se rendre à l’évidence que les motifs de cette interdiction traduisent simplement la volonté des putschistes de museler les Guinéens.
SEKOU KOUNDOUNO
RESPONSABLE DES STRATÉGIES ET PLANIFICATION DU FNDC