Trois soldats maliens ont été tués et cinq blessés mardi au cours d’affrontements avec les djihadistes dans le centre du pays, a indiqué l’armée dans la nuit sur les réseaux sociaux.
L’armée dit avoir « neutralisé » sept djihadistes lors de ces combats engagés entre Mopti et Ségou après plusieurs attaques perpétrées selon elle à l’aide d’engins explosifs improvisés contre ses forces.
Le Mali est en proie depuis 2012 à la propagation djihadiste et à une profonde crise multidimensionnelle, politique, économique et humanitaire. Le centre est l’un des foyers de la violence qui a gagné les pays voisins, Burkina Faso et Niger, et s’étend vers le sud.
Les colonels arrivés au pouvoir par un putsch en 2020 et confortés par un second coup de force en 2021 se sont détournés de l’ancien allié français et de ses partenaires, et se sont tournés militairement et politiquement vers les Russes.
La junte a lancé fin 2021 une opération concentrée sur le centre du Mali. Elle revendique d’avoir acculé les djihadistes à la fuite et à la défensive à travers le pays.
Dans un rapport de son secrétaire général présenté mardi devant le Conseil de sécurité, l’ONU écrit au contraire que les conditions de sécurité ont continué de se détériorer entre juin et décembre 2022 dans le centre du Sahel, « en particulier au Burkina Faso et au Mali ».
« Au Mali, après le départ des forces internationales, les groupes armés ont avancé dans l’est du pays, prenant le contrôle de vastes zones frontalières avec le Niger », dit le rapport.
AFP