À Bamako, aux pieds du Monument de l’Indépendance, en plein coeur de la capitale malienne, des scènes d’istérie sont organisée par la population après l’annonce à la télévision nationale de reprise de le ville septentrionale des mains des groupes rebelles séparatistes à dominante touareg au nord du pays.
Symbole de la lutte anti-terroriste au Sahel, la ville de Kidal était depuis 11 années, encerclée par les groupes armés qui réclament leur indépendance. Durant tout ce temps, ces derniers avaient réussi à empêcher l’armée régulière malienne à s’en approcher. Cette armée a subi d’humiliantes défaites entre 2012 et 2014 dans la région.
En juin 2015, un accord pour la paix et la réconciliation au Mali issu du processus de paix d’Alger, avait été signé par le gouvernement malien et les groupes armés du Nord du pays, la Plateforme, alliée au gouvernement, et la Coordination des mouvements de l’Azawad (CMA), fédération de mouvements entrés en rébellion contre l’Etat malien.
En 2012, la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation au Mali (Minusma), composée de 12 000 à 15 000 hommes avait été érigée au Mali pour protéger les populations et assurer une sécurité à des territoires menacés par la violence. Elle avait une base à Kidal.
Depuis le renversement du Président Ibrahim Boubacar Kéita, les relations des nouvelles autorités du Mali avec une frange importante de la communauté internationale se sont dégradées jusqu’à ce que la l’actuel junte au pouvoir réclamme et obtienne le départ des forces françaises puis onusiennes.
Après le départ de la MINUSMA de Kidal, son emprise avait été rapidement occupée par les rebelles et l’armée malienne avait alors dépêché un important convoi pour la libération de la ville.
C’est à ce jour mission accomplie. Cependant, les groupes rebelles qui ont quitté la ville évoquent un repli « stratégique ».