En marge de l’appel à manifester des Forces Vives de Guinée, lundi 6 janvier pour réclamer le départ du CNRD, le président de l’Union des Forces Républicaines (UFR), a pris la parole ce samedi devant ses militants. Depuis Abidjan où il vit il y a plusieurs mois, Sidya Touré invite le peuple de Guinée à répondre massivement à ce mot d’ordre de manifestation projetée.
Le leader de l’UFR explique les raisons de cette crise de confiance par le fait que le Général Doumbouya et son équipe n’ont ouvert aucun boulevard menant à un retour à l’ordre constitutionnel.«Aucun dialogue n’a été ouvert pour pouvoir discuter avec les militaires. Comment se fait-il qu’après trois ans, on n’a pas pu trouver des moyens, nous assoir ensemble pour discuter ? Nous n’avons rien aujourd’hui qui nous permet d’avoir un tant soit peu confiance dans la manière dont les choses sont gérées. On ne peut pas avoir confiance. Mais, comme nous aussi, on est une partie de la Guinée, mais il faut qu’on nous écoute. C’est la raison pour laquelle on a demandé le dialogue, mais on ne veut pas entendre parler de tout ça. Nous ne partageons pas les mêmes points de vue sur la conduite de notre pays. Le discours qui a été tenu, ne nous satisfait pas. C’est la raison pour laquelle on demande à tous les Guinéens de manifester», déclare t-il.
Puis, il renchérit en faisant une invite à ses militants : «Aujourd’hui, nous sommes dans une position où la confiance est rompue. C’est la raison pour laquelle on a demandé que le 6 janvier, on puisse se manifester. Il n’est pas dit d’aller sur la route pour jeter des cailloux ou faire de provocation, mais montrer que ceux qui ne sont pas d’accord peuvent s’arrêter devant les autres pour dire qu’ils ne sont pas d’accord», a mentionné Sidya Touré lors de l’assemblée générale hebdomadaire de son parti tenue à son siège sis à Matam.
Saliou Benjamin Camara pour Guineesouverain.com
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