De violents heurts ont eu lieu à Ndjamena et dans plusieurs autres villes du Tchad, ce jeudi 20 octobre, entre les forces de l’ordre et des manifestants opposés à la prolongation de la période de transition. Le chef du gouvernement a décrété un couvre-feu dans quatre villes jusqu’au « rétablissement total de l’ordre », alors que le bilan humain est très lourd. M. Kebzabo a également annoncé la suspension de toute activité d’importants groupes d’opposition.
Un jeune journaliste tué
Le gouvernement affirme que les forces de l’ordre n’ont fait que riposter et se défendre. La police a été déployée, mais aussi l’armée. Dans le neuvième arrondissement, en plus des forces de l’ordre, des hommes en civil à bord de voitures teintées ont été aperçus tirant sur des manifestants.
L’heure est encore à la recherche des corps, constate notre correspondant à Ndjamena. Dans l’après-midi, les blessés étaient acheminés dans les centres de santé sous très haute surveillance ; à l’hôpital de l’Union, par exemple, où l’on dénombrait au moins sept cadavres. Des familles, venues chercher les leurs, ont été gazées.
Un journaliste a pu, lui, compter au moins 18 cadavres à la morgue de l’hôpital général de référence national. Parmi les morts de ce jour, on déplore la présence d’un jeune journaliste, Oredjé Narcisse.