Les plaidoiries dans le procès des massacres du 28 septembre 2009 ont débuté ce lundi 13 mai 2024 au Tribunal ad-hoc de Kaloum. Une phase où les victimes et accusés plaident davantage en leur faveur contre les faits pour lesquels ils sont devant à la barre.
Me Hamidou Barry, doyen des avocats de la partie civile a ouverte le bal. Il a fustigé ce qu’il appelle lenteur que ce dossier a connu il y a plus de 10 ans, malgré de multiples efforts des acteurs.
« Malgré l’ouverture d’un dossier auprès de l’OGDH, l’enquête sur les événements du 28 septembre 2009 a été paralysée par la peur des témoins. Donc les événements du 28 septembre 2009 sont les conséquences directes de ce qui s’est passé depuis 1958 », déplore l’homme en robe noire.
Très remonté, cet avocat de la partie civile a rappelé que depuis les L’’indépendance de la Guinée, les autorités ont cautionné le non respect des Droits humains.
« Depuis 1958, l’État a montré des défaillances majeures et ses systèmes ont échoué. Au lieu de remplir son rôle de protecteur, il a utilisé ses agents et ses ressources pour s’attaquer à la population civile, causant des souffrances immenses, en particulier aux plus marginalisés. Cette impunité flagrante a alimenté le climat de violence qui a culminé dans les événements tragiques du 28 septembre », regrette le président de la Coalition Guinéenne pour la Cour Pénal international.
Dans sa conclusion, Me Hamidou Barry a réitéré la volonté de la partie civile de voir ces évènements qualifiés en des crimes contre l’humanité.
Saliou Benjamin Camara pour Guineesouverain.com
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