Comme annoncé, le Syndicat des Professionnels de la Presse de Guinée (SPPG) et plusieurs membres des associations de presse ont été reçus ce mercredi, 13 novembre par les émissaires des Nations-Unies à Conakry. En toile de fond, plusieurs débats sur la situation des hommes de médias et l’environnement sociopolitique ont fait l’objet de cette rencontre.Il s’agit notamment,de la fermeture de médias, de l’incarcération d’un journaliste et des deux membres du FNDC (Foniké Menguè et Bilo Bah).
A en croire le compte rendu du SPPG conduite par son Secrétaire Général Sékou Jamal PENDESSA: «Le sujet dominant de cette rencontre entre acteurs du monde de médias et émissaires de la mission d’évaluation des besoins électoraux a été celui relatif à la campagne de musellement à laquelle la presse guinéenne fait face pendant la transition militaire en cours.»
Dans son intervention, Simon-Perre Nanitelamio, Directeur adjoint Division de l’Assistance Electorale, Département des Affaires Politiques et de la Consolidation de la Paix: «Le chef de la délégation de l’ONU, après avoir décliné l’objet de la mission qu’il conduit à Conakry a émis le souhait de recueillir les avis et préoccupations des professionnels de l’information par rapport aux besoins électoraux ainsi que la situation des médias», peut-on lire dans le compte rendu du SPPG.
«Le Secrétaires Général du SPPG a tout d’abord remercié les Nations-Unies pour l’intérêt qu’elles accordent à notre pays avant de faire un résumé du calvaire que vit la presse guinéenne notamment la fermeture illégale des médias avec à la clé, près de 1000 emplois détruits et le droit à l’information mis en mal. Il est revenu aussi sur les agressions physiques dont certains confères sont victimes, des arrestations et emprisonnements. Le dernier cas en date est celui du journaliste d’investigation le Doyen Bakary Gamalo BAMBA. Âgé de 68 ans, ce confrère du journal le Baobab est poursuivi par le président de la CRIEF, Francis Kova Zoumanigui qui l’a violenté avec des éléments de sa garde rapprochée avant de le jeter en prison. À cela s’ajoutent des menaces et tentatives de kidnapping contre d’autres journalistes d’investigation dont certains sont contraints à l’exil et d’autres obligés de vivre dans la clandestinité dans leur propre pays», rend compte le syndicat.
«Le numéro 1 du SPPG a fait des recommandations en faveur de la libération des médias fermés, le respect de la liberté de la presse, l’indépendance et la sécurité des journalistes, la libération de Bakary Gamalo BAMBA, la libération des personnes victimes de kidnappings dont les activistes Foniké Manguè et Bilo Bah. Le document recommande également la réhabilitation du Secrétaire Général du SPPG condamné en début d’année pour avoir demandé la libération des médias et de l’internet. L’accompagnement du Syndicat pour la formation des journalistes est une autre recommandation forte contenue dans le memo du SPPG», rapporte la cellule de communication du SPPG.
Il est à signaler que d’autres associations de presse ayant pris part à la rencontre, l’URTRLGUI, l’AGUIPEL et l’AGEPI ont également sollicité l’appui de l’ONU pour une issue favorable.
Saliou Benjamin Camara pour Guineesouverain.com
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