A la faveur d’une rencontre ce mardi , 14 janvier avec le président du CNT et quelques conseillers, le ministre de l’Énergie, de l’Hydraulique et des Hydrocarbures a annoncé le début d’une campagne de sensibilisation sur le gaspillage illicite d’électricité sur l’ensemble du territoire guinéen. Une décision, qui selon Aboubacar Camara, va permettre aux autorités d’avoir un contrôle sur la consommation du courant électrique dans les ménages dont les pertes sont estimées à plusieurs millions de dollars.
Une annonce qui n’a pas tardé à faire réagir le président de l’Union pour la Défense des Consommateurs de Guinée. A en croire M’Bany Sidibé, cette mesure du ministre ne peut pas éradiquer ce fléau car il y des préalables avant. «D’abord, laissez-moi vous dire que c’est une communication très ratée. Il y a assez de préalables, je pense qu’avant d’arriver là, le Ministère doit d’abord faire des réformes pour les consommateurs. Il fallait d’abord travailler sur tous les aspects, sur le contrat et donner certaines garanties aux consommateurs. A travers cela, vous allez voir que même les consommateurs vont être les véritables policiers.
Quand vous parlez de gaspillage, c’est à tous les niveaux. Il faut d’abord travailler sur le réseau de distribution du courant électrique dans notre pays. Ce n’est pas avec les chefs de quartiers et présidents des délégations spéciales qu’on va trouver solution au problème. Il faut travailler avec les consommateurs eux-mêmes»,a-t-il indiqué.
«Il parle de gaspillage énergétique, mais à quel niveau ? Est-ce qu’aujourd’hui le ministre a les moyens de mettre les policiers derrière chaque consommateurs ? Moi je dis non. C’est pourquoi, le ministère doit faire des réformes.
Quand on parle de gaspillage, est-ce-que c’est au niveau des consommateurs, au niveau du réseau de distribution ou bien est-ce-que c’est du vol ? Tout ça, c’est le travail du Ministère qui doit être mis dans une réforme globale. Les policiers de l’électricité dont on parle, ne vont pas rentrer dans toutes les maisons pour voir si les ampoules sont allumées ou pas», mentionne t-il.
Avant de proposer en ces termes:«Mais, lorsqu’on travaille sur une facturation juste avec le prix du kilowattheure maîtrisé, j’avoue que les consommateurs vont prendre des précautions, ils ne vont jamais laisser les ampoules allumées», a conclu M’bany Sidibé président l’union pour la Défense des Consommateurs de Guinée.
Saliou Benjamin Camara pour Guineesouverain.com
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