À l’occasion de la célébration du 8 mars à Kindia, journée internationale des droits des femmes, le premier ministre Bah Oury avait annoncé que le nouveau gouvernement aura au moins 30% de la gente féminine. Ce qui n’a été le cas après la nomination des ministres.
À la faveur d’un point de presse tenu ce mardi, 19 mars à la maison des associations et ONG de Guinée, les femmes issues de la Convergence des Acteurs socio-politique engagés dans le cadre de dialogue inclusif Inter-Guinéen, ont exprimé leur mécontentement suite au non respect de cet engagement pris par le chef du gouvernement.
Mme Aïssata Camara vice-coordinatrice de la MAOG, estime que le nombre de place octroyé aux femmes, est insignifiante.
«Je pense qu’il n y a pas eu de cohérence entre ce qui a été dit par le premier ministre et qui a été fait. Si vous vous rappelez, le 8 mars dernier, le premier ministre a dit à Kindia que le prochain gouvernement sera 30% de femmes. On a trouvé que c’est insignifiant parce que les femmes constituent aujourd’hui plus de la moitié de la population. Il y a beaucoup de femmes qui sont compétentes, il y a beaucoup de femmes qui ont fait de hautes études et qui peuvent occuper les hautes fonctions. On a dit d’accord puisqu’il a dit 30%, on va essayer de voir, s’il va réellement le faire. Mais, malheureusement, après la nomination des membres du gouvernement, on a constaté que cela n’a pas été fait. C’est une désolation pour nous. On aurait souhaité que même si on n’a pas eu plus de 30%, mais au moins qu’il respecte ce qu’il a dit», a-t-elle fustigé.
Selon elle: «La Guinée a ratifié beaucoup de conventions faisant la promotion de la femme. Avant le coup d’État, les 30% étaient respectés, on pensait que plus les années passent, plus le nombre allait augmenter. Mais malheureusement on est en train de constater, plus les années passent, plus on est en train de régresser. Donc, c’est une désolation et nous pensons que le premier ministre doit revenir sur sa décision, ne serait-ce que pour respecter ce qu’il a dit à Kindia», a déclaré Mme Aïssata Camara vice-coordinatrice de la maison des associations et ONG de Guinée (MAOG) et membre de la convergence des acteurs sociopolitiques engagés dans la cadre de inclusif Inter-Guinéen.
Saliou Benjamin Camara pour Guineesouverain.com
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