Le Canada, champion olympique en titre, a été piégé par le Nigeria (0-0), lors de son entrée en lice à la Coupe du monde féminine, vendredi à Melbourne. La gardienne nigériane du Paris FC, Chiamaka Nnadozie, a arrêté un penalty de Christine Sinclair (50e). L’Australie, qui battu l’Irlande (1-0) jeudi, prend les commandes, seule, du groupe B.
Chiamaka Nnadozie a repoussé le tir de Christine Sinclair après que la Canadienne eut obtenu un penalty suite à un coup de pied de l’attaquante nigériane Francisca Ordega.
Les 190 buts internationaux de Sinclair constituent un record, tant chez les femmes que chez les hommes, alors qu’elle vise à devenir la première joueuse à marquer dans six Coupes du monde. Cela n’a pas été le cas lors du premier match du groupe B pour le Canada.
« Elle est l’une des meilleures », devait déclarer Chiamaka Nnadozie à son propos. « La dernière fois que nous avons joué contre elles, elle a marqué contre moi. J’étais incroyablement en colère. Je me suis dit que c’était l’occasion de prendre ma revanche. »
Lors du dernier grand tournoi international des Super Falcons, la Coupe d’Afrique des Nations féminine 2022, le Nigeria s’était incliné face au Maroc en demi-finale aux tirs au but (5-4), avec Nnadozie entre les poteaux.
À 18 ans, lors de la Coupe du monde féminine 2019, Nnadozie est devenue la plus jeune gardienne à garder une cage inviolée dans l’histoire de la Coupe du monde féminine, avec une victoire 2-0 en phase de groupe contre la Corée du Sud.
« Je pense qu’elle est l’une des meilleures jeunes gardiennes du monde à l’heure actuelle », a déclaré le sélectionneur nigérian Randy Waldrum. « Grâce à sa performance, les gens du monde entier le voient aussi, car elle le mérite. »
Le penalty raté par Christine Sinclair (50e) illustre le manque d’efficacité des Canadiennes, qui ont passé la majorité de la rencontre dans le camp nigérian. La gardienne du Paris FC s’est aussi montrée vigilante sur le tir à bout portant d’Evelyne Viens (60e).
L’assaut final a conduit au carton rouge de la Nigériane Deborah Abiodun (90e+7), la première expulsion du Mondial 2023, à défaut d’occasions franches. Les Super Falcons restent en piste pour atteindre les huitièmes de finale, comme en 2019.
Les Nigerianes, qui ont participé aux neuf éditions du Mondial, avaient menacé avant la compétition de boycotter le tournoi en raison de désaccords avec la Fédération sur les primes.
AFP