Près de 100 millions de Nigérians sont inscrits sur les listes électorales pour élire le successeur du président Muhammadu Buhari le 25 février 2023, alors que le pays est aux prises avec l’insécurité , la pauvreté croissante et les retombées économiques de la guerre en Ukraine.
Les prochaines élections nigérianes sont « imprévisibles », selon le politologue nigérian Kabiru Saidu Sufi : » Avec les élections au Nigeria, une chose est sûre, c’est que rien n’est vraiment terminé tout peut arriver. Au cours des 14 ou 15 prochains jours, il peut se passer n’importe quoi pour donner à l’un des candidats populaires un avantage sur les autres. Au cours des deux ou trois dernières semaines, la réévaluation du naira et la crise du carburant, ont transformé la perception des élections et la façon dont les gens les envisagent. »
Sur les Dix-huit candidats aux présidentielles, quelques favoris ont émergé, mais les cinq long mois de campagne pourraient avoir aggravé les divisions dans ce pays déjà extrêmement polarisé entre un nord musulman et un sud chrétien.
Pour le professeur Kabiru Saidu Sufi, cette diversification du paysage politique a généré de l’intérêt pour les programmes des candidats chez les électeurs :
« la tendance, pour ceux qui s’intéressent à la politique, est de mélanger les partis politiques et les idéologies. Ils choisissent ce candidat pour telle prise de position, et en choisissent un autre pour d’autres convictions. Il est donc possible que nous ayons des résultats intéressants, avec un mélange de personnes issues de différents partis politiques pour occuper différents postes », explique-t-il.
Pour la première fois, le 25 février 2023, l’élection présidentielle sera une course à trois entre le parti All Progressive Congress (APC), son rival Peoples Democratic Party (PDP) et le parti travailliste.
AFP