L’école n’est plus un endroit sûr pour la petite fille. Plus que la rue, nos temples et sanctuaires sont depuis un moment cibles de profanation de prédateurs sexuelles, de tueurs d’enfants.Souillés par le sang des innocentes, les écoles, les mosquées, les églises, sont aussi et toutes témoins des scènes les plus atroces et barbares de notre ère.
Blandine Komassa GUILAVOGUI, 8 ans, élève de la 2ème année, dans sa tenue d’écolière a été retrouvé le 17 novembre 2022, pieds et mains attachés, la bouche bandée avant d’être jetée dans un puits près de son école à Hermakono 2, dans la préfecture de Macenta.
Un peu plutôt dans la même année, le 29 juin à Kobaya, la petite M’mah Touré, dix ans, partie acheter une boîte d’allumettes n’est plus jamais revenue. Son corps a été retrouvé dans les toilettes d’une mosquée pas loin de sa maison.
Mais ce n’est pas fini, le corps inerte de Angéline Keno YOMBOUNO, treize ans a retrouvé dans la soirée du dimanche 12 novembre 2023 dans les toilettes de l’église Saint Charles Iwanga de Sonfonia à l’époque appartenant à la commune de Ratoma.
Il y a peine un mois, le 14 novembre dernier, aux environs de 14H dans les toilettes d’une école Franco Arabe Aïcha Bah, une fillette âgée de huit ans a été retrouvée violée et tuée dans la nouvelle commune de Kagbélen.Alors M’mahawa CAMARA encore plus jeune, à peine six ans n’a pas été épargnée. Elle a subi le même sort. Et c’est encore dans la même commune de Kagbélen dans la soirée du samedi, 22 décembre 2024.Ce ne sont que des cas parmi bien d’autres. Pourquoi elles ?
Pourquoi dans les écoles, mosquées et églises uniquement ?Plus on évolue, plus ces criminelles se montrent effrontés et sans pudeur. La preuve que notre société est mal en point. Bien que réclamé, aucune justice au monde, ne peut réparer ce tort. Mais encore faut-il qu’il ait cette justice.
Depuis un mois qu’on est en attente d’un début de résultat dans les enquêtes déjà annoncés pour le viol suivi d’assassinat de la petite Aicha BAH, toujours pas de réponse.
Pourtant le gouvernement s’est indigné, même la communauté internationale s’est sentie choquée. Des engagements ont été pris, mais il faut encore croiser les doigts !
Fatoumata Harouna KEITA