Pour la première rencontre au Palais le 29 juillet 2024, certains ont reçu leurs lettres d’invitation qui est le ticket d’entrée et d’autres pas. Le CNT n’a donné l’invitation qu’aux proches de Dansa, c’est à dire les leaders et opportunistes qui collaborent avec lui. Nous autres qui n’avons pas reçu nos lettres sommes venus nous présenter à la porte du palais espérant qu’ils ont nos noms sur la liste des partis validés. Ce fut le cas, et chacun reçoit sa lettre et accède à la salle. Cette fois-ci aussi, ils ont fait pareil, sans rien apprendre de la première faille et améliorer leur service. Leurs proches ont reçu l’invitation et nous autres pas.
Le Palais est à Conakry, mais Kindia est loin. Il vaut mieux aller chercher sa lettre au Palais avant d’aller à Kindia. Notre Secrétaire administratif est parti, comme d’autres représentants de partis au CNT chercher notre lettre. Sur place, ils disent avoir remis les invitations des partis à Ibrahima Sory de ADC-BOC, ami de Dansa et à Oyé Guilavogui du PDG, le parti de Dansa. Informé, j’appelle Ibrahima Sory pour vérifier s’il a notre lettre, car au premier atelier on était ensemble à Kindia où on a fait connaissance. Au bout du fil, je le salue d’abord. Il répond. Je dis : « On a été au CNT. Ils nous disent qu’ils ont remis nos lettres à vous et à Oyé. Est-ce que vous auriez la nôtre ? Ibrahima Sory explose : « Est-ce que c’est moi le CNT pour que tu me demandes ta lettre ? Moi je suis un leader politique, pas un travailleur du CNT. Je ne suis pas n’importe qui hein ! ». Il raccroche.
Voilà comment l’institution la plus importante de la Transition travaille. Jamais le pays ne peut marcher quand on nomme les gens à la tête des institutions sur des bases ethniques et népotistes.
Lors du dialogue sélectif sous le Premier ministre Bernard Gomou, le groupe ADC-BOC avait même reçu des motos de la part des autorités pour ses militants. Ibrahima Sory Diallo est un leader de petit parti qui nous a lui-même déclaré au sein des Forces Vives que lui il est un Opportuniste qui cherche ses intérêts, peu importe qui est au pouvoir.
Par leur manque de professionnalisme, de sérieux et d’équité, les autorités amènent certains à se croire plus importants par rapport à leurs collègues de la classe politique. Ce sont toutes ces pratiques qui ont conduit à l’échec du CNRD qui devient désormais un monstre qui fait peur à tout le monde aujourd’hui, de la Guinée aux Nations Unies, comme le CNDD l’a été une fois. Est-ce que Mamadi Doumbouya va-t-il se réveiller enfin avant qu’il ne soit trop tard ?
Abdoulaye Sadio Barry,
Président du parti B.A.G
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