Des défenseurs des droits de l’Homme constatent une certaine lenteur dans le dossier sur la tragédie survenue au stade du 03 avril de N’Zérékoré, lors d’une finale de football, dotée du trophée « Général Mamadi Doumbouya » ayant enregistré cinquante-six (56), selon le gouvernement de la transition.
Près de deux après ce drame, la plupart des victimes s’interrogent encore sur l’évolution de ce dossier.
En dépit de l’évacuation de certaines victimes des jours qui ont suivi après les évènements du 1er décembre 2024, le président du Collectif des ONG de défense des droits de l’Homme de N’Zérékoré que nous avons eu au téléphone ce jeudi, 23 janvier 2025 fait remarquer que d’autres n’ayant pas été prises en compte, sont abandonnées à elles-mêmes :
« Les victimes se consolent elles-mêmes parce que depuis la tragédie, aucun acte n’a encore été posé pour leur venir en aide ou un accompagnement quel que soit. Le cas d’Etienne est éloquent, il doit bénéficier d’une évacuation pour un centre spécialisé et tous les autres blessés graves.
On avait sollicité après le drame, que le gouvernement puisse mettre en place, un mécanisme d’accompagnement psychosocial, de créer un lieu où des herbes de fleurs pouvaient être posées et que rapidement des enquêtes soient ouvertes pour la tenue d’un procès pour savoir ce qui s’est réellement passé », se souvient Emmanuel Fassou Sagno.
Contrairement au gouvernement Bah Oury, les ONG de défense des droits de l’Homme dans la région de N’Zérékoré maintiennent toujours leur bilan faisant état 136 morts et plusieurs blessés.
Emmanuel Fassou Sagno estime que ce chiffre a augmenté aujourd’hui : « nous avons déployé des enquêteurs sur le terrain qui sont allés de famille en famille, et ils nous ont remonté des listes que nous sommes en train d’exploiter. C’est le cas des disparus, des blessés, des morts. Les enquêtes continuent et certainement dans les prochains jours, nous allons publier un rapport plus exhaustif mais ce que nous savons, on pourrait dorénavant dire que nous sommes au-delà des 136 morts », a-t-il affirmé.
Le Collectif des ONG de défense des droits de l’Homme de N’Zérékoré invite le gouvernement à poursuivre les enquêtes dans cette affaire pour qu’un procès soit organisé pour pouvoir situer les responsabilités.
S. Demba pour guineesouverain
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