Voici les grands moments de la vie d’Oscar Pistorius, le coureur olympique sud-africain doublement amputé qui a été remis en liberté conditionnelle vendredi après avoir purgé près de neuf ans de sa peine pour le meurtre de sa petite amie Reeva Steenkamp en 2013.
Pistorius, 37 ans, devra vivre sous des conditions strictes jusqu’à l’expiration de sa peine de 13 ans et cinq mois, le 5 décembre 2029.
22 novembre 1986
Oscar Pistorius naît avec une maladie congénitale : il n’a pas de péroné. Ses jambes sont amputées sous le genou avant qu’il n’ait un an.
16 mai 2008
Déjà multiple champion paralympique, Pistorius obtient un jugement de la plus haute juridiction sportive qui annule une interdiction antérieure et l’autorise à concourir contre des athlètes valides lors des plus grands événements sur piste du monde sur ses lames de course en fibre de carbone spécialement conçues à cet effet.
4 août 2012
Pistorius réalise son rêve de participer aux Jeux olympiques. Il termine deuxième de sa série du 400 m et se qualifie pour les demi-finales à Londres, mais ne parvient pas à se qualifier pour la finale. « Blade Runner » entre tout de même dans l’histoire en devenant le premier double amputé à courir aux Jeux olympiques et en devenant l’un des athlètes les plus reconnaissables de la planète.
14 février 2013
Pistorius est au sommet de sa gloire lorsque la police sud-africaine annonce qu’il a été arrêté en lien avec la mort par balle de sa petite amie Reeva Steenkamp, le jour de la Saint-Valentin, dans sa villa de Pretoria, la capitale. La nouvelle fait l’effet d’une bombe dans le monde entier : Pistorius est accusé de meurtre pour avoir tiré à plusieurs reprises sur le mannequin de 29 ans, diplômé en droit, à travers la porte d’une cabine de toilettes, avant l’aube.
3 mars 2014
Le procès de Pistorius s’ouvre devant la Haute Cour de Pretoria, sous les yeux des médias du monde entier, qui sont autorisés à filmer les débats en direct. Alors que Pistorius affirme avoir tiré sur Steenkamp par erreur, croyant qu’elle était une intruse dangereuse dans sa maison, les procureurs affirment qu’il l’a tuée intentionnellement lors d’une dispute nocturne.
Au cours de son procès qui dure depuis sept mois, Pistorius pleure, se lamente et vomit parfois dans la salle d’audience pendant que les procureurs décrivent la fusillade fatale de Steenkamp. Il subit également une évaluation psychiatrique.
Le procès ébranle son image, car les procureurs affirment qu’il a des antécédents d’accès de colère, de violence verbale à l’égard de ses petites amies et de comportement imprudent avec des armes à feu.
12 septembre 2014
Pistorius est acquitté de meurtre par un juge mais reconnu coupable d’un chef d’accusation comparable à un homicide involontaire pour avoir tué Steenkamp. Il est également reconnu coupable d’un autre chef d’accusation relatif au fait que lui et un groupe d’amis ont, par imprudence, tiré avec une arme à feu sous une table dans un restaurant. Il est condamné à cinq ans de prison pour homicide involontaire. Les procureurs déclarent qu’ils feront appel de cette peine « scandaleusement légère ».
3 décembre 2015
Un groupe de juges de la Cour suprême d’appel d’Afrique du Sud annule la condamnation de Pistorius pour homicide involontaire et le déclare coupable de meurtre. Le juge de première instance le condamne à six ans de prison pour meurtre, ce dont les procureurs font à nouveau appel.
24 novembre 2017
La Cour suprême d’appel fait plus que doubler la peine de Pistorius, qui passe à 13 ans et cinq mois de prison. Pistorius avait d’abord été incarcéré à la prison Kgosi Mampuru II de Pretoria, une prison tristement célèbre datant de l’apartheid. Il est transféré au centre correctionnel d’Atteridgeville, qui, selon les autorités, est mieux adapté aux prisonniers handicapés.
22 juin 2022
Pistorius rencontre le père de Reeva Steenkamp, Barry, dans le cadre d’un dialogue victime-délinquant qu’il doit engager s’il veut pouvoir bénéficier d’une libération conditionnelle. Barry Steenkamp, décédé l’année dernière, a déclaré après la rencontre qu’il croyait toujours que Pistorius mentait au sujet de l’assassinat de sa fille et qu’il voulait qu’il reste en prison à vie.
31 mars 2023
Pistorius assiste à une audience de libération conditionnelle, mais se voit refuser une libération anticipée. L’administration pénitentiaire affirme qu’il n’a pas purgé la durée de détention requise et qu’il ne pourra bénéficier d’une libération anticipée qu’en août 2024. Les autorités reconnaissent plus tard qu’il s’agit d’une erreur due à un mauvais calcul par un tribunal de la durée d’incarcération de Pistorius avant que sa peine ne soit modifiée en 2017.
24 novembre 2023
Pistorius bénéficie d’une libération conditionnelle lors d’une deuxième audience et les autorités annoncent qu’il sera libéré le 5 janvier, même s’il sera encore strictement surveillé pendant les cinq prochaines années, jusqu’à ce qu’il ait purgé l’intégralité de sa peine. AFP
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