Comme annoncé lors de la récente rencontre du conseil d’administration de la maison de la presse, avec des associations de presse, le SPPG et les patrons des médias dans le cadre des problématiques que traversent les hommes ces derniers temps en Guinée, les parties prenantes dans le processus se sont retrouvées ce jeudi, 18 avril 2024.
Après avoir rencontré plusieurs entités et personnes ressources, notamment la primature, les facilitatrices, le CNT, ils décident en fin voir le président de la transition, le général Mamadi Doumbouya pour mettre fin à cette crise qui secoue la presse depuis plusieurs mois.
«Ces entités sont effectivement en train d’oeuvrer à la résolution de cette crise. Mais nous avons aussi compris, vous avez vu l’usure est là, 6 mois après, nous avons des centaines d’emplois qui sont aujourd’hui menacés. Des pères de famille, des journalistes, on tire aujourd’hui le diable par la queue, on arrive pas à joindre les deux bouts. Les médias qui se meurent, d’autres qui sont carrément fermés. Donc, nous avons décidé ensemble ici à l’unanimité d’aller dans ce même sens. C’est-à-dire, dans le sens de la résolution pacifique. Et, c’est pourquoi aujourd’hui les associations de presse réunies à cette réunion, ont décidé de pousser le curseur un peu plus haut. C’est-à-dire, de demander officiellement une rencontre avec le général Mamadi Doumbouya, le président de la république à l’effet justement de venir discuter les problèmes qui assaillent la presse», a fait savoir Aboubacar Camara, président de l’URTELGUI.
Ce responsable a ensuite renchéri.
«Nous avons été reçus par deux par le président de transition, qui nous a demandés à l’époque de l’aider à la bonne gouvernance en nous demandant de mener des enquêtes responsables. Donc aujourd’hui, il y a un problème qui est posé nous n’arrivons pas à trouver la solution, et nous osons croire (…). C’est peut-être que le président n’a pas tous les éléments de la problématique qui est posée depuis un certain temps», estime t-il.
Optimiste, Aboubacar Camara, croit que le général Doumbouya va les recevoir vu l’intérêt qu’il accorde à la presse avant le 3 mai, journée internationale de la liberté de la presse:
«Avant que la lettre ne parvienne au secrétariat général de la présidence, nous profitons de vos micros et de vos caméras pour lancer cette idée d’audience que nous voulons avoir avec le président de la transition. Et nous pensons que l’intérêt qu’il a toujours prouvé devant la presse parce qu’il y a eu des actions posées, il faut le reconnaître. La maison de la presse où nous sommes, a été donnée en partie par le président de la transition. Donc, nous pensons que l’appel là sera entendu et que dans les prochains jours, nous allons être finalement être reçus par le président afin que nous puissions sortir définitivement de cette problématique. Parce que nous nous acheminons vers le 3 mai. Vous savez le 3 mai, c’est la journée internationale de la liberté de la presse. C’est une journée au cours de laquelle les pouvoirs publics, les sociétés (…) sont sensibilisés par rapport au respect de la liberté de la presse. Et, nous pensons que le président est un homme attaché à la liberté de la presse, et dans ce sens il va très vite nous recevoir pour que nous puissions avant le 3 mai de façon rapide, nous retrouver afin de gérer ce problème», a laissé entendre Aboubacar Camara président de l’union des radios et télévisions libres de Guinée (URTELGUI).
La grosse question qu’on se pose, le président Mamadi Doumbouya recevra t-il cette fois-ci ce groupe pour le cas des médias dont les droits sont remis en cause. Attendons de voir.
Saliou Benjamin Camara pour guineesouverain.com
622 32 82 84