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La première journée des confrontations de l'audience criminelle des évènements du douloureux du 28 septembre 2009,

Procès des évènements du 28 septembre: Réactions croisées des avocats de la partie civile et de la défense au terme d’une première journée de confrontation

La première journée des confrontations de l’audience criminelle des évènements du douloureux du 28 septembre 2009, a démarré ce lundi,14 avril au tribunal de Dixinn délocalisé à la cour d’appel de Conakry.

À l’affiche, le capitaine Moussa Dadis Camara, le commandant Aboubacar Sidiki Diakite (Toumba) et Marcel Guilavogui ont répondu aux questions au compte de ce premier « round ».

D’un côté, l’ex président guinéen, Moussa Dadis Camara charge son ancien aide du camp. De l’autre, Toumba et Marcel font front commun dans leurs interventions pour inculper leur ancien patron.

Au terme de cette première journée riche en échanges, Me Amadou DS Bah, avocat de la partie civile estime que les accusés cherchent à se protéger c’est pourquoi il ne veulent pas se dénoncer.

« On s’attendait à ce que les uns et les autres réitèrent les propos qu’ils avaient déjà tenus pendant la phase d’interrogatoire. Le plus important pour nous, était de pouvoir poser des questions. Pour le reste, je crois que le tribunal est suffisamment outillé pour pouvoir comprendre, est-ce que ces accusés étaient dans les bonnes dispositions de dire la vérité ou bien ils ont cherché à se protéger », déclare Me Amadou DS Bah, avocat de la partie civile.

Contrairement à la défense, Me Jockamey Haba fustige le déroulement du processus de confrontation en défaveur de leurs clients.

« Lorsqu’on parle d’une confrontation, on oppose d’abord les parties qui sont à un procès. Les déclarations qui ont été faites émanent des personnes, qui ont des positions, totalement contradictoires. Vous savez qu’il y a eu des parties civiles ici, qu’il y a eu des accusés, vous savez également qu’il y a eu des témoins qui avaient parlé. On aurait dû commencer par des personnes qui accusent, contre ceux là qu’on est en train d’accusés. On ne l’a pas fait. Ça c’est le premier élément. Le deuxième élément, lorsqu’on vous parle de confrontation, des points de confrontation doivent être donnés à l’audience même. Et, c’est uniquement sur ces points de confrontation que les personnes qui sont appelés à la barre, doivent discuter. Mais si vous avez remarqué, on a l’air d’une interrogatoire de tous les côtés. Que ce soit du côté du parquet, du côté de la partie civile, et du côté tribunal. Nous on a eu comme l’impression que le tribunal n’a compris cela que, lorsque la partie civile a eu la parole. C’est pourquoi justement la défense, sachant comment se passe les procédures, n’a pas voulu cautionner cela.

En tout cas, relativement au 3 qui sont passés, la défense de manière unanime, et vous l’avez compris à travers le doyen Paul Yomba qui a clairement indiqué que nous n’avions pas de questions à poser. Parce que nous ne voulions pas cautionner ce que pour le moment nous considérons, comme un simulacre de confrontation qui a un seul objectif. Je peux vous le dire que ce qui s’est passé ce matin, est tout sauf une confrontation » a conclu Me Jockamey Haba avocat Moussa Dadis Camara.

Saliou Benjamin Camara pour Guineesouverain

622 32 82 84

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