Les témoignages se suivent au tribunal criminel de Dixinn délocalisé à la Cour d’Appel de Conakry. Ce mardi, Alpha Bacar Diallo, chauffeur de profession a fait des révélations à la barre.
«…Les tirs ont continué et d’un seul coup, les bérets rouges nous ont rejoint là-bas. Je ne sais pas comment je suis tombé, il est venu sur moi. Il m’a blessé, il m’a bastonné. Ils nous ont rassemblés et on nous donnait des coups de fouets et des ceinturons en disant que personne ne sortira d’ici. On s’est demandé qu’est-ce qu’ils vont nous faire ? Ils nous ont dit : “Vous allez ramasser les corps qui sont là”. Quand on a dit qu’on ne le fera pas, il ont dit qu’ils vont nous tuer si on ne le faisait pas. Le béret rouge qui m’a dit : toi, je ne te lâcherai pas, va être devant. Ils nous ont mis en ligne et nous sommes venus rentrer par la petite porte du stade. Il y avait une quarantaine de corps mais les huit (08) étaient morts par balle. Les restants, c’était de la bousculade. Le premier corps qu’on a nous fait ramasser était au centre du terrain avec une balle en plein cœur. Au fur et à mesure qu’on ramenait les corps, les bérets rouges disaient de fouiller partout et ramener tous les corps. Le béret rouge ne me lâchait pas. Il me disait toi, je vais t’exterminer. J’ai eu peur et au bout de quelques instants, la croix rouge est venue accompagnée de la police», a-t-il lâché.
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