Entre le Rwanda et la RDC, les couteaux restent tirés. Mardi, le gouvernement congolais a dans un communiqué dénoncé et condamné l’attaque contre l’un de ses avions Sukhoï-25 par l’armée rwandaise ».
L’appareil selon les autorités congolaises, a été attaqué alors qu’il amorçait son atterrissage sur la piste de l’aéroport de Goma.
Des témoins dans la capitale du Nord-Kivu disent avoir en effet entendu mardi après-midi une forte détonation suivie de tirs au passage d’un Sukhoï de l’armée congolaise. Semant la panique dans la ville. Kinshasa considère cette action, la énième, comme un ‘’ acte de guerre’’ et » n’entend pas se laisser faire ‘.
Kigali met en avant la légitime défense. L’avion de chasse congolais a violé l’espace aérien rwandais » dans le district de Rubavu, en face de la ville de Goma, pour la troisième fois, soulignent les autorités rwandaises.
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— Guinéesouverain.com (@GuineeSouverain) January 25, 2023
Cet épisode intervient après l’annulation d’une rencontre entre les deux pays prévus à Doha, au Qatar.
Le soutien présumé du Rwanda aux rebelles du M23 qui ont déterré la hache de guerre dans l’Est de la RDC fin 202, empoisonne les relations entre deux pays.
Kigali dément soutenir le M23, en accusant en retour l’armée congolaise de collusion avec une rébellion hutu rwandaise implantée dans l’est de la RDC depuis le génocide des Tutsi de 1994 au Rwanda.
En dépit d’annonces de cessez-le-feu et de retrait des troupes, les combats persistent dans l’est de la RDC entre l’armée congolaise et les rebelles du M23 (pour « Mouvement du 23 mars »).
Un sommet réuni le 23 novembre à Luanda avait pourtant décidé d’un cessez-le-feu à partir du 25 novembre, suivi deux jours plus tard du retrait du M23 des zones conquises depuis plusieurs mois dans la province du Nord-Kivu.
La diplomatie peine encore à éteindre cette braise.
AFP