Après plusieurs spéculations autour de certaines structures du CNRD, le général Sadiba Koulibaly brise en fin le silence. Lors de son passage ce jeudi à la télévision nationale (RTG), le chef d’état major général des armées a tenté de faire taire des rumeurs sur la dissolution du bataillon de la sécurité présidentielle, le limogeage du patron des renseignements militaires et du commandant des commandos en attente de Samorayah à Kindia.
Aussi, Général Sadiba Koulibaly s’est prononcé sa relation « tendue » avec le président de la transition et le ministre de la Défense nationale Aboubacar Sidiki Camara.
«Ma relation avec le Président et le ministre de la Défense est antérieure au 05 septembre. C’est important de le rappeler . Mieux, la complexité des enjeux du moment ne peut pas nous permettre à ce qu’on se prête à ce risque inutile. Donc, face à ces défis défis colossaux en termes d’infrastructures, en termes de repositionnement du pays, nous avons beaucoup à faire que de nous livrer à des batailles d’égo. Que les gens se rassurent. Bien-sûr, ceux qui caressent cet espoir continuent toujours à intoxiquer, mais que le peuple se rassure»,dit-il.
Sur la dissolution du BSP qui a tant fait couler ancres et salives, le Général Sadiba a déclaré qu:«Il s’agissait simplement d’une formalité administrative. Au temps du feu président Général Lansana Conté, l’unité qui assurait sa sécurité s’appelait le bataillon autonome de la sécurité présidentielle. A sa mort en 2008, les nouvelles autorités du pays, à leur tête le capitaine Moussa Dadis Camara, ont créé le régiment commando qui a remplacé le bataillon autonome de la sécurité présidentielle. Quand le président Sékouba a pris aussi les commandes du pays, il a redéployé ce régiment commando à Samoreyah au compte du bataillon spécial des commandos en attente dans le cadre de la force africaine en attente. Après l’investiture du président Alpha Condé en 2011, le bataillon de la sécurité présidentielle a été créé. Donc, c’est ce bataillon qui a assuré jusqu’au 5 septembre 2021. A partir de cette date, les missions de protection du président sont révolues au groupement des forces spéciales. Donc, le bataillon de la sécurité présidentielle qui n’avait plus de missions a été cantonné au kilomètre 36. Pour l’ouverture des frontières avec les pays voisins, il y a eu une évaluation au cas par cas des risques que nous en courions en ouvrant les frontières», a-t-il expliqué. Avant de renchérir »:
«L’une des recommandations phares a été de renforcer le volume de force. Pendant ce temps, les éléments qui constituaient le BSP ont été déployés le long des frontières et dans certaines unités. Donc, quasiment, depuis cette date, c’est une unité qui n’existait plus. Mais administrativement, en vertu du paralipse des formes, seul un décret peut abroger un autre. Le décret qui a mis en place le BSP n’était pas rapporté jusqu’à date, et les unités qui se trouvaient dans l’autre unité continuaient toujours à être appelées sous le titre de BSP. Donc, il était temps de mettre fin à cette situation, c’est pourquoi le décret a été pris simplement dans le cadre d’une régulation administrative. Ce n’est ni plus ni moins», a laissé entendre le chef d’État major des armées à la RTG.
Saliou Benjamin Camara pour Guineesouverain.com
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