Des coalitions politiques ont répondu ce vendredi à l’invitation des émissaires des Nations-Unies. Les échanges portent sur l’évaluation du processus de transition en cours devant prendre fin le 31 décembre 2024.
La rencontre se tient à huis clos, au siège de l’institution, sis à Coléah. L’ANAD de Cellou Dalein Diallo est l’une des organisations politiques qui a prit part à ces échanges. L’Alliance Nationale pour l’Alternance et la Démocratie (ANAD) est l’une des premières coalitions reçues par les émissaires.
Au sortir de la rencontre, Dr Édouard Zoutomou Kpoghomou, a déclaré qu’ :«Il y avait l’ANAD, dont je fais partie, avec Monsieur Cellou Baldé. Il y a le FNDC politique avec Monsieur Aliou Barry et Monsieur Aliou Bah. Il y avait Monsieur Condé au niveau du RPG Arc-en-Ciel. Tous les autres n’ont pas répondu de toute façon. La question, est que nous avons parlé de ce qui est en train d’être rencontré sur le terrain en ce qui concerne les avancées.
Alors, les problèmes ont été clairement posés et nous pensons que la délégation a pris bonne note. Elle nous reviendra puisqu’elle aura l’occasion d’aller, disons, consulter les autres entités. Nous avons pointé du doigt les difficultés auxquelles les formations politiques sont effectivement confrontées. Parce qu’ il ne faut pas se voiler la face.
Rencontre émissaires de l’ONU – Classe politique @dailymotion – https://t.co/vkS6FlSbFv
— Guinéesouverain.com (@GuineeSouverain) November 8, 2024
Nous avons dit à la délégation qu’il faut quand même qu’il y ait un certain climat de paix et de confiance, surtout qu’on puisse intervenir», a dit le porte-parole de la délégation de l’ANAD avant nous d’ajouter ceci : « Nous savons que le CNRD est au pouvoir, mais pour qu’on puisse effectivement respecter les termes de l’accord qu’il a conclu avec la CEDEAO, qui fut le 31 décembre 2024, la fin de la transition, il faut quand même régler un certain nombre de problèmes, parmi lesquels, nous disons, le plus difficile c’est l’élection, le problème de la constitution dont on parle.»
Cette mission onusienne est à Conakry sur invitation du gouvernement Bah Oury. Ce politique pense qu’à l’allure où vont les choses et à quelques semaines de la fin du chronogramme établi entre le CNRD et la CEDEAO, il y’a peu d’espoir pour que le délai soit. «C’est comme si on voulait laisser à la junte la responsabilité entière d’organiser les élections en sa faveur, comme elle l’entend. C’est ce que nous avons exposé clairement, et nous pensons que des notes ont été prises.
Mais disons que les Nations Unies ont simplement mentionné qu’elles ont pris bonnes notes, parce que ce que nous avons fait, ce n’est pas seulement des déclarations orales, nous avons fait un mémorandum. Dans le mémorandum, nous avons consigné pratiquement tous les aspects de la crise qui existe, et effectivement donné aussi des pistes de solutions. Parce que l’important, ce n’est pas seulement de critiquer, il faut proposer des solutions.
C’est ce que nous avons fait. Je ne peux pas dire qu’ils nous ont rassuré, parce qu’au vu quand même d’un certain pragmatisme, quand vous voyez, nous sommes en novembre, et nous parlons du 31 décembre. Ils ne peuvent pas rassurer, et ils n’ont pas pris justement l’engagement de le faire», a laissé entendre le président de l’UDRP.
DS Demba pour guineesouverain