La convergence des acteurs socio-politiques engagés dans le cadre du dialogue, a tenu une conférence ce mercredi, 8 février 2023 à la Maison de la Presse sise à la Minière, dans la Commune de Dixinn.
La tenue d’un autre cadre de dialogue et l’appel à manifester du FNDC étaient au centre des débats. Pour les membres de cette plate-forme, la tenue d’un autre cadre de dialogue est une cacophonie et un débat stérile.
Également, l’appel à manifester du FNDC dissout par les autorités de la transition, intervient pendant qu’une trêve de 24 a été l’une des recommandations issues du cadre de dialogue inter-guinéens pour une transition apaisée et réussie.
Dr Ibrahima Sory Diallo, président de l’ADC-BOC, estime qu’il faut s’associer avec le CNRD pour un retour rapide à l’ordre constitutionnel.
«Le CNRD est devenu une réalité, un passage obligé pour finir la transition. Le mieux, c’est de prodiguer de conseils et faire des recommandations pour ne pas qu’il y ait glissement. Parce que lorsqu’il y aura de glissement, on ne parlera plus de 24 mois, on parlera d’autres choses. Est-ce qu’on va foncer vers cela ?», se demande l’ancien député.
Répondant à une question des poids lourds de la classe politique guinéenne qui estiment que sans eux, ce cadre de dialogue ne connaîtra pas un résultat escompté. Dr Ibrahima Sory souligne que :«Dans une période transitoire, il n’y a pas de poids lourds. S’il y avait des poids lourds c’était le RPG, mais, il n’a plus de poids pour contrer le CNRD. Si on parle de poids lourds, c’est des gens qui peuvent rester contraindre le CNRD à respecter la loi. Donc, si les gens n’ont pas pu faire tout ça, c’est qu’ils ne sont pas lourds. Lorsque vous êtes capables de sortir prendre des décrets, aujourd’hui vous ne pouvez même pas vous réunir dans vos sièges, vous n’êtes pas lourds. Il faut qu’on arrête».
Pour la libération de ses membres détenus à la maison centrale, le FNDC a appelé à une manifestation, le 16 février prochain . Un avis que Oyé Béavogui, secrétaire général par intérim du PDG-RDA, membre de la convergence des acteurs socio-Politiques engagés dans le cadre de dialogue inter-guinéens ne partage pas.
«La Guinée a besoin de l’unité, de cohésion. Aujourd’hui, aller à une autre forme de manifestation, ça ne peut que retarder la transition et favoriser des glissements au niveau des avancements. Ce n’est pas dans leur intérêt, ça ne peut être dans l’intérêt du CNRD et ça ne peut pas non plus être dans l’intérêt du peuple de Guinée. Donc, ils doivent comprendre la nécessité de venir autour de la table d’autant plus que toutes les questions fondamentales ont été discutées.Aujourd’hui, vous appelez à manifester par rapport à des soi-disant détenus politiques, nous sommes désolés. Parce que tous ceux qui sont incriminés aujourd’hui, le sont parce qu’à un moment donné, ils ont participé à la gestion de cet État. Et, on ne peut poser la question qu’à ceux qui ont géré».
La rédaction de guineesouverain.com