Roberto Martinez a annoncé, dans la foulée du partage vierge (0-0) contre la Croatie, fatal à la Belgique, qu’il quittait son poste de sélectionneur national. L’Espagnol, qui a mené les Diables Rouges à la 3e place du Mondial 2018, était arrivé en août 2016 et était en fin de contrat. « C’était mon dernier match comme sélectionneur de la Belgique », a-t-il déclaré, visiblement très ému, les yeux embués et la voix tremblotante, après ce match de la 3e journée du groupe F de la Coupe du monde, jeudi au Qatar. La fédération belge a précisé que la décision de Martinez avait été prise avant le tournoi.
Martinez, fidèle à la Belgique
« La situation était très claire, déjà avant la Coupe du monde. Qu’elle se termine avec une victoire finale ou une élimination en phase de groupes, c’était la fin de l’aventure pour moi. Cela n’a rien à voir avec cette sortie précoce », a dit Martinez, qui a pris cette décision avant le rendez-vous au Qatar. « J’ai toujours voulu travailler à long terme et je croyais en ce projet. J’ai eu des opportunités de quitter, notamment en 2018, pour rejoindre un club. Mais j’ai toujours voulu être loyal et terminer le job. C’est la fin de mon contrat, je n’en signe pas un nouveau. C’était le plan », a-t-il expliqué en conférence de presse.
Martinez, 49 ans, avait pris les commandes des Diables dans la foulée de l’Euro 2016, où la Belgique s’était inclinée devant le pays de Galles en quarts de finale. Depuis ses débuts, lors d’une défaite en amical contre l’Espagne en septembre 2016 (0-2), il a dirigé la Belgique à 80 reprises, compilant 56 victoires et 13 partages pour 11 défaites seulement. Il restera comme l’un des artisans majeurs de la meilleure campagne belge dans une Coupe du monde, permettant aux Diables de monter sur la troisième marche du podium en Russie en 2018.
Artisan constructeur
Le Catalan, passé par Swansea City, Wigan et Everton avant de signer en Belgique, affiche de belles statistiques avec les Diables. Resté invaincu entre son revers inaugural et la douloureuse demi-finale de Coupe du monde contre la France (1-0), il a notamment terminé les années civiles 2017 et 2019 sans la moindre défaite. Il a aussi réalisé un historique 30 sur 30 lors des qualifications pour l’Euro 2020, un total jamais atteint par une équipe nationale belge.
Artisan du présent mais aussi soucieux de préparer le futur, notamment en sa fonction de directeur technique, il a toujours exprimé son désir de définir les nouveaux contours du football belge. C’est notamment lui qui a fait débuter Youri Tielemans, Leandro Trossard, Hans Vanaken et, plus récemment, Charles De Ketelaere, Jérémy Doku ou encore Zeno Debast.
Expression de la qualité de son travail, la Belgique, déjà première nation au classement FIFA entre novembre 2015 et mars 2016, avait retrouvé le sommet de ce classement particulier entre septembre 2018 et mars 2022.
RTL